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Côte d’Ivoire : Le cas Amon Tanoh

Aprnews - Amon Tanoh - Actualité - Abidjan - Côte d'Ivoire
Samedi, 22 février 2020

Côte d’Ivoire : Le cas Amon Tanoh

« Le cas Marcel Amon Tanoh ». Ce pourrait bien être le titre d’un nouveau feuilleton dans une sphère politique ivoirienne qui est très loin d’en manquer. De fait, à un peu plus de 8 mois de l’élection présidentielle d’octobre 2020, le ministre ivoirien des Affaires étrangères, connu pour être un très proche d’Alassane Ouattara fait de plus en plus parler.

Intéressé par une candidature à l’élection d’octobre, Marcel Amon Tanoh fait l’objet d’une attention particulière, notamment sur les réseaux sociaux où il ne passe quasiment plus de jour sans qu’une rumeur à son sujet ne soit distillée.

La dernière en date, l’annonce de son départ du pays de l'Afrique de l'Ouest avec femme et enfants le vendredi 21 février 2020 alors qu’au même moment, il recevait en audience la ministre ghanéenne de la Justice venue solliciter le soutien de la Côte d’Ivoire pour l’élection à la Direction général de l’OMPI dans laquelle Edouard Kwakwa, ghanéen est engagé.

Depuis plus de deux mois, celui qui est né il y a 68 ans à Abidjan est annoncé comme partant du gouvernement.

Alassane Ouattara supporterait en effet de moins en moins que son ancien Directeur de cabinet fasse de l’ombre à Amadou Gon Coulibaly, son choix pour octobre 2020.

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Tensions réelles

Si d’autres rumeurs improbables comme celle annoncée par La Lettre du Continent faisant état d’un possible retour d’Amon Tanoh au PDCI-RDA d’Henri Konan Bédié, les tensions entre Marcel Amon Tanoh et Amadou Gon Coulibaly sont réelles.

Soutenu ouvertement par Alassane Ouattara, le Premier ministre ivoirien est combattu en interne par son ministre des Affaires étrangères.

« On nous dit que le président a choisi, c’est vrai, c’est même normal qu’il ait un choix. Mais pour la démocratie, ce que nous souhaitons ce sont des primaires au sein du RHDP. L’idée est de choisir le meilleur d’entre nous », explique un proche d’Amon Tanoh.

Et ce meilleur cheval, le chef de la diplomatie ivoirienne en est convaincu, ce n’est pas Amadou Gon Coulibaly. En privé, le fils de Lambert Amon Tanoh ne cache pas son pessimisme quant à une victoire du maire de Korhogo dans 8 mois.

Il fait partie de ces cadres du parti présidentiel qui pensent que le Premier ministre ivoirien, fidèle collaborateur d’Alassane Ouattara n’a pas le coffre nécessaire pour prendre le relais d’ADO et maintenir le RHDP au pouvoir.

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« Qu’on aille aux primaires », on va s’aligner sur le choix qui en ressortira, poursuit notre source.

Du côté du gouvernement ivoirien, on choisit de minimiser ces tensions.  « Ne donnez pas droit à ces rumeurs sans fondement. C’est des mensonges », a ainsi déclaré Sidi Tiémoko Touré, porte-parole du gouvernement à propos de la crise entre Gon et Amon Tanoh.

A l’en croire, après toutes ces années passées ensemble, les différentes personnalités composant l’entourage d’Alassane Ouattara forment désormais « une famille ».

Famille au sein de laquelle Marcel Amon Tanoh et Amadou Gon Coulibaly n’avaient pas hésité à s’affronter par militants interposés pour le contrôle de la délégation RHDP de Grand-Bassam, ville historique au point électoral peu important.

C’est dire l’état des relations entre les deux hommes.

La rédaction APRNEWS
Abraham Kouassi