APRNEWS - Par conséquent, critiquer la situation économique de la Côte d’ivoire c’est s’attaquer directement au bilan du Président de la République.

Alassane Ouattara, prend la tête d’un pays exsangue au sortir de la crise post-électorale de 2010-2011.

Les défis sont immenses : l’économie est « en panne sèche », la société « en lambeaux ».

Il faut mobiliser l’aide extérieure et rassurer les investisseurs internationaux. Mais comment écrire un nouveau chapitre de cette histoire commune entaché par la crise-post électorale de 2010 ?

La Côte d’ivoire revient de loin.

Mais Comment notre pays s’est relevé de cette tragédie ?

quels ont été les choix stratégiques opérés par le chef de l’état depuis son accession au pouvoir ?

Comment les ivoiriens ont – ils reconstruit la Côte d’ivoire ?

et surtout comment préservé cette stabilité politique retrouvée ?
 
Lors de sa sortie, très remarquée dans le cadre d’un déplacement politique à Soubré le Président du PDCI-RDA Tidiane Thiam a affirmé dans un premier temps que « « la croissance économique c’est vous qui la produisez, ce sont les planteurs qui font le cacao, l’hevéa, ce sont les commerçants qui sont au marché, c’est le résultat du travail des citoyens c’est pas le gouvernement qui produit la croissance économique »​ » certes le PIB et la croissance dépendent de l’effort collectif fourni par les populations.

Mais il serait mal venu de laisser croire qu’un gouvernement n’a pas d’impact sur l’essor économique d’un pays.

Sinon comment comprendre l’essence même de sa candidature à la magistrature suprême, si cette fonction n’est autre que symbolique.

Il faut savoir raison garder.

Certes les efforts et les réalisations du gouvernements semblent insuffisants aux yeux des populations comme le montrent plusieurs indicateurs du taux de suicide des jeunes, au chômage des jeunes en passant par la vie chère et l’augmentation des factures d’électricités. Toutefois, il est bon de rappeler à nos autorités, que leurs sorties publiques sont souvent déconnectées des réalités de ivoiriens et manquent cruellement d’empathie envers la population.

Le RHDP doit intégrer l’idée que le parti n’est plus la seule offre politique crédible dans le pays et que tout pouvoir est fragile.

Ainsi, je souscris parfaitement à une autre des affirmations du Président du PDCI  

« Gouverner, ce n’est pas seulement la fierté d’être élu ou de se maintenir au pouvoir C’est d’abord et avant tout, apporter des solutions concrètes aux préoccupations, souffrances des populations qui nous ont accordé leur suffrage. C’est véritablement se mettre au service des populations ».

C’est toujours dans le cadre de son meeting dans la région de la Nawa que Tidiane Thiam a évoqué l’indice de développement humain ; l’IDH.

Qu’est-ce que l’IDH ?
 
L'indice de développement humain (IDH) correspond à un indice composé calculé chaque année par le PNUD afin d'évaluer le niveau de développement des pays en se fondant non pas sur des données strictement économiques, mais sur la qualité de vie de leurs ressortissants.
Comment est calculé l'IDH? L'IDH est calculé en utilisant la formule : IDH = (Indice d'espérance de vie × Indice d'éducation × Indice de revenu)^(1/3). L’IDH  est toujours compris entre 0 et 1. 
En d autres termes, les 189  pays du monde ont un IDH qui varie de 0 à 1. 

Le cas de la Côte d’ivoire :
 
En ce qui concerne la Côte d'Ivoire : l ‘IDH est resté sous la barre des 0,5 sur 1 de 1990 à 2014.  

Par exemple, en 1990 le pays avait un IDH de 0.427 et était classé 118eme alors qu’en 2014 il occupait la 168eme place malgré un IDH de 0,502 sur 1.

L’IDH s’est donc amélioré mais le pays a perdu des places dans le classement général, un paradoxe qui peut prêter à confusion.

En effet, Le classement devrait d’abord nous indiquer l’évolution de l’IDH au sein d’un état à savoir l’amélioration de facteurs déterminants reflétant au mieux les conditions de vie des populations et leur bien être.

Ainsi notre meilleur classement était en 1994 à la 116éme place avec un IDH de 0,436 sur 1 mais l’indice le plus élevé est 0,551 en 2021 avec un classement à la 159ème place.

La première question qui vaille est de savoir si l’IDH de la Côte d’ivoire s’est améliorée ?

La réponse est clairement oui, de plus, les meilleures notes en IDH ont été obtenues sous la gouvernance du Président Alassane Ouattara.
 
Dans un second temps, seulement il peut être intéressant de voir le positionnement de la Côte d’ivoire par rapport au reste du monde en tentant une comparaison avec des états proches de nos réalités.

Et lá encore, force est de constater que la Côte d’Ivoire dans l’espace régional et continental dans une certaine mesure a un IDH meilleur que d’autres pays.

(Cf cartographie) en lien 

https://atlasocio.com/cartes/recherche/selection/indice-developpement-humain.php
 
A la première place africaine du classement on retrouve l’île Maurice.

Si le pays se classe à la 63e place mondiale, il est le seul du continent à se situer dans la catégorie des pays ayant un IDH « très élevé ».

Sept pays africains se classent désormais dans la catégorie des IDH « élevés », tandis que 17 sont dans la catégorie des IDH « moyens ». La triste majorité (28) des pays africains étudiés dans le rapport se classent tous dans la catégorie des IDH « faibles ».

Notons que l’Afrique subsaharienne cumule un score d’IDH de 0,5 sur 1 contre une moyenne mondiale de 0,7, faisant d’elle la région moins bien classée au monde.

Classement 2021 des pays africains selon l’IDH 

Dans le classement des pays africains, la Côte d’ivoire occupe le 25eme rang sur 53 pays (les données de la somalie n’étant pas accessible).
Pour autant, faut-il se satisfaire de la situation lorsqu’on est dans le peloton de queue ?

Bien évidement que non.

En cela le gouvernement à l’entière responsabilité de la réalisation , la mise à jour et la diffusion des ses données et statistique et de leurs accessibilité et compréhension auprès des acteurs et des populations, car cette bataille de chiffres est incompréhensible et frôle parfois l’amateurisme.
 
2021:  0,550 
2020:  0,551 
2019: 0,550 
2018: 0,542 
2017: 0,534 
2016: 0,524 
2015: 0,513 
2014: 0,502 
2013: 0,483 
2012: 0,477 
2011: 0,472 
2010: 0,473 
2009: 0,469 
2008: 0,464 
2007: 0,461 
2006: 0,458 
2005: 0,456 
2004: 0,455 
2003: 0,453 
2002: 0,454 
2001: 0,456 
2000: 0,457 
1999: 0,459 
1998: 0,461 
1997: 0,456 
1996: 0,448 
1995: 0,442 
1994: 0,436 
1993: 0,433 
1992: 0,430 
1991: 0,428 
1990: 0,427 

Source: https://fr.countryeconomy.com/demographie/idh/cote-d-ivoire

Fatim Djedje