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Côte d’Ivoire : les femmes, piliers fidèles des deux mandats du Président ADO

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Lundi, 15 février 2021

Côte d’Ivoire : les femmes, piliers fidèles des deux mandats du Président ADO

-En Côte d’Ivoire, Raymonde Goudou Coffie, Kandia Camara, Anne-Désirée Ouloto et Kaba Nialé cristallisent toute l’attention depuis bientôt dix ans. 

Elles jouent les premiers rôles, enchaînent les sorties médiatiques pour certaines et multiplient les déplacements sur le terrain, à la rencontre des populations, pour d’autres. Leurs voix et leurs visages sont devenus familiers aux ivoiriens. 

Ces amazones haranguent les foules, défendent leur chef et répondent minutieusement aux attaques portées contre lui, travaillent d’arrache-pied pour faire du projet de société du chef de l'état une réussite totale, tout en prenant le soin de dérouler le tapis rouge à l’homme qu’elles ont décidé d’accompagner et pour qui elles se sont politiquement dédiées : Alassane Ouattara (ADO)
Depuis son accession à la magistrature suprême, en 2011, Alassane Ouattara mise sur ses amazones. Elles lui vouent un profond respect et une loyauté à toute épreuve qu’elles brandissent fièrement.

En retour, ADO place en chacune de ses collaboratrices une confiance absolue et leurs donne carte blanche. Ministres inamovibles, elles ont su gagner, en près d’une décennie, leurs galons et s’assurer du soutien du locataire du palais de la Présidence de la République de Côte d’Ivoire. 
Alassane Ouattara en choisissant ces dames sur la base de la promotion du genre et de la valorisation des compétences. C’est un fait 

A Abidjan, c’est un secret de polichinelle : Raymonde Goudou Coffie, Kandia Camara, Anne-Désirée Ouloto, Kaba Nialé ont l’oreille du chef de l’Etat. En près d’une décennie de présence au gouvernement, elles voient le pacte de confiance qui les lie à Alassane Ouattara renouvelé. 

Retour sur les parcours respectifs du quatuor de femmes le plus en vue du pays. Quatre femmes aux profils sociologique et politique différents, mais qui ont en partage des valeurs qui militent en leur faveur : compétences, loyauté, dynamisme, pragmatisme, et par-dessus l’amour de leur pays. Quatre femmes qui symbolisent à souhait la Côte d’Ivoire unie et réconciliée avec elle-même. Elles viennent de toutes les sphères géographiques du pays : du nord, du sud, du centre, de l’est et de l’ouest. Portraits, même métissée hors atlantique.

Raymonde Goudou Coffie, femme de devoir et d’engagement

Pur produit naturel du PDCI-RDA, Raymonde Goudou Coffie débutera comme militante de base. Dès 1986, Dr Raymonde Goudou Coffie participe discrètement aux activités du PDCI-RDA. 
Dès 1995, sous l'impulsion du professeur Alphonse Djedje Mady alors membre du bureau politique du PDCI-RDA puis secrétaire général, de l'ex-ministre Boniface Britto, elle décide de mettre ses excellentes qualités de rédactrice, son esprit de synthèse et sa vista de grande communicatrice au service du parti : le PDCI de Félix Houphouët-Boigny. Elle fait ses classes et franchit toutes les étapes jusqu’à se retrouver à l'inspection du Parti que dirigeait, le Premier ministre et ex vice-président Daniel Kablan Duncan, dont elle fut une proche collaboratrice. 

Cette proximité, dans le travail, a permis d'apprécier les qualités de ce grand homme d'État. Devenu Premier Ministre de Alassane Ouattara de 2012 à 2017, elle le rejoindra au gouvernement
Au sein de cette formation politique septuagénaire, grande militante des droits de la femme, elle initie les membres à la prise de conscience avec une bonne dose d’innovation. Elle défend une approche nouvelle et met en avant la promotion des femmes aux postes de décision, via la coalition des femmes leaders de Côte d’Ivoire. 

C’est un projet qu’elle dédie à toutes les femmes. A travers cette initiative citoyenne, Raymonde Goudou Coffie encourage les femmes à s’intéresser à la politique. Guidée par la volonté de faire naître une génération de femmes leaders, et inspirée par Nancy Pelosi, actuelle présidente de la Chambre des représentants des États-Unis et première femme à accéder à ce poste dans ce pays. 

Avec ses amies, elle formera plus de deux-cents femmes sur les questions de leadership et de participation à la vie politique. C’est un véritable vivier de décideurs qui voit ainsi le jour. Ces femmes sont présentes aujourd’hui à de nombreux postes de responsabilité et de décision en Côte d’Ivoire : ministres, sénatrices, députés, maires, etc. Le succès de cette vision dynamique de la femme est au rendez-vous. C’est un engagement qui porte ses fruits eu égard au nombre de plus en plus élevé de cadres issus de la gent féminine. Femme leader et experte internationale en genre, elle porte sur ses épaules les espoirs de millions de femmes et incarne le modèle parfait à suivre pour elles. Elle a lutté pour faire émerger de nouvelles générations de femmes engagées dans les décisions de la société, en lieu et place de femmes marginalisées.

Pharmacienne biologiste diplômée de l’Université de Caen en France, en 1984, Raymonde Goudou Coffie a occupé le poste de pharmacien chef du laboratoire et de la pharmacie du centre hospitalier régional (CHR) de Yamoussoukro durant deux années de 1984 à 1986. En charge du management de la partie laboratoire et officine de cet établissement sanitaire de premier rang, elle démontre son art à s’adapter à tous types de situations et à relever les défis, quels qu’ils soient. Avec la même hargne elle affichera un très grand professionnalisme qui lui vaudra le respect de sa hiérarchie et de ses collaborateurs. Après deux ans de bons et loyaux services dans la capitale politique ivoirienne, elle ouvre, en 1986, sa propre officine, la pharmacie Appaul, à Daloa, dans le centre-ouest du pays. Le Docteur Goudou Coffie y restera vingt ans.

La campagne pour le second tour de l’élection présidentielle, révèle à nouveau Raymonde Goudou Coffie qui captive l'attention de tous, au cours des débats télévisés, grâce à la qualité de ses interventions, ses analyses pointues et son argumentaire irréprochable. Le candidat Alassane Ouattara ne restera pas indifférent en remarquant immédiatement ses compétences indéniables. ADO a vu juste.
En effet, quand le Président de la République Alassane Ouattara prend fonction, il nomme le Dr en qualité de ministre de la Famille, de la Femme et de l’Enfant. Elle fera un an à ce poste (2011-2012). Elle sillonnera le pays tout entier pour toucher du doigt les problèmes et réalités liés à la famille, la femme et l’enfant. 

Puis installera des cellules d’écoute partout dotées de spécialistes en la matière en prônant la proximité avec les populations. Friande de méthodes éprouvées et ayant montré leur efficacité, elle innove dans l’approche et encourage le pragmatisme pour aboutir à d’excellents résultats. Très attachée à la question de l’autonomisation de la femme, elle obtient l’augmentation du budget dédié au Fonds femmes et développement au sein de son ministère, qui passe de 300 millions à 800 millions de francs CFA. 

La ministre travaille et s'engage activement sur des chantiers importants à l’instar de la loi sur le mariage qui finira par être adoptée. Les articles 58, 59, 60, et 67 de cette loi sont révisés, adoptés et cités lors de la célébration des mariages, sur la base du lobbying de la Ministre Raymonde Goudou Coffie. Les femmes sont désormais au centre du foyer et y participent activement. Ces articles prônent surtout des avantages fiscaux aussi bien pour l’homme que pour la femme.

En 2012, Raymonde Goudou Coffie prend la tête du portefeuille ministériel très technique et stratégique de la Santé et de l’Hygiène Publique, et passera six années dans ce département, soit de 2012 à 2018. A son arrivée, le ministère de la Santé et de l’Hygiène Publique est en lambeaux. L’indice de salaire du personnel de santé est insuffisant et inférieur par exemple à celui du corps enseignant, les populations ignorent les structures sanitaires, le taux de fréquentation des établissements sanitaires est très faible, l’absence criarde de médecins due à un manque affiché de motivation et un plateau technique laissant à désirer. Tout est à refaire. 

La nouvelle ministre s’active, bouscule les vieilles habitudes et met sur pied une charte de travail, définit clairement les missions principales de la structure qu’elle se doit de diriger : élaborer, mettre en œuvre et assurer le suivi des politiques en matière de santé et d’hygiène publique. A ces missions s’ajoutent des objectifs très élevés qui en disent long sur la dynamique qu’elle entend insuffler dans ce ministère : améliorer la santé des populations, promouvoir l’hygiène publique ainsi que renforcer la lutte contre les maladies transmissibles et non transmissibles. 

Il est temps de relancer, de mobiliser les ressources, de renflouer les caisses de la maison pour financer toutes les campagnes de santé, de reprendre les programmes de santé où ils s’étaient arrêtés et d’anticiper avec brio les défis sanitaires à venir et y faire face. La ministre Goudou Coffie met vite son plan de relance à exécution. Grâce à son plaidoyer plus que convaincant auprès du Président Alassane Ouattara, elle obtient la hausse de l’indice de salaire du corps médical et s’attèle à améliorer le plateau technique de toutes les structures sanitaires du pays. 

Dès lors, les médecins sont de retour et on assiste à une meilleure fréquentation desdites structures par les populations. Les ivoiriens font de nouveau confiance à leur système de santé. Le premier objectif est atteint. Dans sa logique de restructuration de son ministère, la ministre pense et réalise la Nouvelle Pharmacie de la Santé Publique (la Nouvelle PSP) qui voit le jour dans le but de créer une gestion plus efficiente des médicaments et en vue de mettre définitivement fin aux ruptures de stocks des produits pharmaceutiques. C’est donc une Nouvelle PSP moderne, plus apte à faire face aux besoins en médicaments des ivoiriens qui est instituée et est dorénavant certifiée ISO 9001 2015. Le succès est total. 

En 2014, Ebola survient. La ministre Raymonde Goudou Coffie devra faire face à la maladie d’Ebola et ses conséquences désastreuses annoncées sur les habitants et l’économie. La maladie à virus Ebola est une maladie grave, souvent mortelle, dont le taux de létalité peut atteindre le chiffre record de 90%. Beaucoup de pays africains sont touchés, le Libéria et la Guinée, en l’occurrence, qui sont des pays frontaliers à la Côte d’Ivoire. 

Le défi est grand, sauf que celle qui a à charge le secteur sanitaire ivoirien a les épaules solides à la hauteur du challenge. Dans un tel contexte de crise sanitaire supranationale, elle montrera toute l’étendue de ses compétences de spécialiste de la santé, de grand manager chevronné et de leader confirmé. Elle prend très vite le pouls de la situation et anticipe de fort belle manière sur toute la crise sanitaire. 

Oui, la réaction de l’État de Côte d’Ivoire, via le ministère de la Santé et de l’Hygiène Publique, est remarquable. Aussitôt, avec sa qualité de manager, Dr Raymonde Goudou Coffie sillonne les villes frontières, sensibilise les populations à travers tout le pays, et les implique étroitement dans la lutte contre l’épidémie, avec une stratégie de communication hors norme. 

Résultat, la Côte d’Ivoire n’enregistre aucun cas déclaré au virus Ebola. Le plan de riposte de la maladie est reconnu par l’OMS comme une réussite. Raymonde GOUDOU COFFIE s’entoure d’une petite équipe homogène d’hommes et de femmes compétents, composée d’éminents professeurs de médecine, de virologues et d’autres experts pour porter la réplique à Ebola. Cette équipe qu’elle préside abat un travail scientifique irréprochable. 
La stratégie mise en place par ses services pour contrer l'épidémie Ebola est payante. A ces scientifiques, la ministre de la Santé et de l’Hygiène Publique associe le corps préfectoral, les autorités coutumières, les guides religieux et toutes les forces vives de la nation ivoirienne pour lutter contre la maladie. Elle supervise toutes les étapes de l'opération et n’hésite pas à passer à la répression devant tout contrevenant aux mesures imposées par l’État ivoirien. Tout y est : le principe et la pratique, la forme et le fond. 

Le docteur Raymonde Goudou Coffiedonne ainsi aux ivoiriens de nouvelles habitudes. Les services de santé s’assurent de l’application des mesures spécifiques de prévention et de lutte : se laver les mains, éviter tout contact avec les liquides biologiques de cas suspects ou confirmés au virus d’Ebola. Dr RaymondeGoudou Coffie conçoit le Protocole Ebola qui connaîtra un franc-succès dans son application. 
Ce protocole servira de base de travail aux autorités ivoiriennes pour récemment mettre en place le protocole Covid-19. C’est dire à quel point ses équipes et elle-même ont abattu un travail de référence. L’exécution de ladite stratégie devient même un cas d’école qui est salué en Côte d’Ivoire. 

La Côte d’Ivoire exportera son expertise sur la question d’Ebola, en envoyant des médecins au Libéria, en Guinée et dans les autres pays touchés par la maladie. Les plus grandes institutions internationales, dont l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS), lui rendent un vibrant hommage.

Les Ivoiriens sont épargnés et l’économie du pays continue de tourner à cette période-là, évitant ainsi une crise économique certaine. Les investisseurs sont rassurés par des autorités qui donnent toutes les garanties quant au fait qu’elles gèrent la situation. La représentante du gouvernement est sans aucun doute celle qui porte l’ADN de ce « miracle économique ivoirien » sous l’ère Ouattara. Le docteur Goudou Coffie, c’est la « Miraculée de l’économie d’Alassane Ouattara », tant l’impact de sa gestion magistrale de la maladie a impacté positivement l’économie ivoirienne. 

Des pays comme le Libéria, la Sierra-Léone, la Guinée-Conakry, le Mali, le Nigeria et la République Démocratique du Congo, pour ne citer que ceux-là, n’ont pas connu le même succès dans leur lutte contre l’épidémie. Ces États ont enregistré des pertes humaines et vu leur PIB chuter de manière vertigineuse. Leurs économies en ont souffert. Dans le cadre de la lutte contre Ebola, la ministre ivoirienne de la Santé et de l’Hygiène Publique s’associe à ses pairs africains comme le docteur Awa Marie Coll Seck, spécialiste des maladies infectieuses et ministre de la Santé et de l’Action Sociale du Sénégal au moment du déclenchement d’Ebola. 

Awa Marie Coll Seck est aujourd’hui ministre d’Etat auprès du président de la République du Sénégal. L’association de ces éminences grises freinera considérablement l’avancée de la maladie. Le président Alassane Ouattara, en personne, lui adressera ses félicitations. Au-delà des frontières internationales, sa gestion d’Ebola et son management à la fois persuasif et efficace lui valent la reconnaissance d’Ellen Johnson Sirleaf, présidente du Libéria au moment des évènements. 

En visite officielle à Abidjan, la présidente libérienne félicite publiquement la ministre ivoirienne de la Santé et de l’Hygiène Publique. La prestigieuse université de Harvard, par exemple, fera du Dr Raymonde Goudou Coffie l’une de ses membres dans son programme ministériel de santé puis la Côte d’Ivoire échappe aux effets pervers de cette épidémie. 

Dévouée à la tâche, Dr Raymonde Goudou Coffie réussira son pari de libérer la Côte d’Ivoire la poliomyélite et d'éradiquer le ver de Guinée. C’est un exploit. Elle s'engage dans la lutte contre le trafic illicite des médicaments, la santé de la mère et de l’enfant, et la lutte contre le cancer. D’ailleurs, avec elle, le Président de la République inaugure le premier Centre de Sénologie, avec une prise en charge conséquente des patients. Le premier Institut de Médecine Nucléaire est créé, renforçant le plateau technique de la lutte contre le cancer.

Le premier Centre de Radiothérapie et d’Oncologie Médicale Alassane Ouattara de Côte d’Ivoire est inauguré par le Président de la République en 2015. Ce Centre dessert la sous-région. L’expérience de la Côte d’Ivoire est partagée par les pays de la sous-région.

Un symbole fort de son engagement, de 2013 à 2016, elle siégera au conseil d’administration de « Roll Back Malaria » (en français « Faire reculer le paludisme »), fondé en 1998 par l’OMS, le Programme des Nations Unies pour le Développement (PNUD), le Fonds des nations unies pour l’enfance (UNICEF) et la Banque Mondiale dans le but de réduire de moitié la charge de morbidité liée au paludisme d’ici 2010.

En 2016, ses pairs la sollicitent pour faire son entrée au Conseil d’Administration de Gavi Alliance pour les vaccins, pour une durée de trois ans (2016-2018). La Présidence du Conseil d’Administration est alors tenue par la Nigériane, Mme Ngozi Okonjo-Iweala, ancienne Ministre des Finances. Le 4 mai 2018, elle est choisie comme « Champion de la revue à mi-parcours 2018 de Gavi ».

Le 9 août 2017, à l’issue du Conseil Présidentiel Santé (CPS), le Président de la République décide d’investir encore plus dans ce secteur social auquel il accorde une très grande importance : huit cent vingt-trois milliards (823) sur la période 2017-2020. Dans ce programme ambitieux, la priorité est donnée aux régions qui vont être dotées d’Hôpitaux Généraux (HG) et de Centres Hospitaliers Régionaux (CHR) avec des pôles de spécialités notamment la traumatologie.  Avec cette politique, le Président de la République veut réduire les distances entre les régions sanitaires et faciliter le transfert et la prise en charge efficace des patients. 

Avec les avancées positives dans la lutte contre le Sida (taux de prévalence 2,7 % en 2016 (estimation ONUSIDA) contre 3,7% (source EDS 2012), la Côte d’Ivoire est choisie pour organiser la 19ème Conférence Internationale sur le VIH SIDA et les Infections Sexuellement Transmissibles (ICASA), du 4 au 9 décembre 2017 à Abidjan 

Organisée tous les deux ans, l’ICASA rassemble des personnes qui travaillent dans le domaine du VIH, aux côtés de dirigeants, de personnes vivant avec le VIH, d’activistes et de représentants de la société civile. C’est une occasion pour les chercheurs du monde entier d’échanger sur les dernières avancées scientifiques afin de développer des stratégies pour de nouvelles possibilités de prévention et de traitement du VIH. 

Plus de 4000 délégués venus de plus de 125 pays, 15000 visiteurs dont des chefs d’État se réunissent à Abidjan pour cet événement qui se tient en présence du chef de l’État ivoirien, Alassane Ouattara. A l'inauguration de la conférence, Raymonde Goudou Coffie fera une allocution qui touchera plus d’un et fera une déclaration forte qui marquera toute l’assemblée : « La santé est un droit, en finir avec le Sida est notre devoir. »

En 2018, elle est nommée au de poste de ministre de la Modernisation de l’Administration et de l’Innovation du Service Public. A ce poste, Raymonde Goudou Coffie crée un climat de confiance et partage sa vision d’une administration moderne et prompte à assurer sa mission de service public. Femme de Challenge, elle met en place la plateforme « Miliê » pour rapprocher les populations des services publics et aider les administrations à corriger les disfonctionnements. Coup d’essai coup de maître. Le Portail du Citoyen « Miliê » demeure la première plateforme interactive du Gouvernement. 

Officier dans l’Ordre National de Côte d’Ivoire, Commandeur dans l’Ordre de la Santé, Commandeur dans l’Ordre de Malte, Commandeur dans l’ordre du mérite culturel ivoirien, Raymonde Goudou Coffie peut affirmer sans risque de se tromper, qu’elle dispose de la confiance du Président de la République qui a bien voulu la prendre sous son aile, sa capacité à répondre présente face aux défis. 

Membre du RHDP, le parti majoritaire au pouvoir, elle hérite en 2020 du Ministère de la Culture et de la Francophonie, à la suite de la nomination de son titulaire comme Ambassadeur de la République de Côte d’Ivoire près de la République Française. Originaire de Toumodi, une région bastion du PDCI-RDA, et seule femme du PDCI-RDA à marquer ouvertement son courage politique en participant grandement à l’implantation du parti présidentiel, rendue difficile après le retrait de Henri Konan Bédié du RHDP, Raymonde Goudou Coffie est une femme de conviction. Ouverte d’esprit et réputée très proche de Dominique Ouattara, la Première dame, avec qui elle entretient une relation fraternelle et de confiance, elle a réussi à faire accepter sa personnalité de dame à l'écoute des "parents " et généreuse. L'implantation du RHDP se fait alors progressivement.

Métissée de père originaire de la Guadeloupe et de mère Ivoirienne, le Dr Raymonde Goudou Coffie poursuit sa mission au service de la Côte d’Ivoire et de la population.

Kandia Camara, la militante des premières heures
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Kandia Camara est bien connue des services d’Alassane Ouattara, dont elle est une proche parmi les proches. L’histoire remonte à l’année 1994. Kandia Camara, alors membre du Bureau politique du PDCI-RDA, et par ailleurs secrétaire générale du tout-puissant bureau national de l’Union des femmes du PDCI-RDA (UFPDCI-RDA) et fondatrice du Comité de rassemblement et de sensibilisation des femmes pour le PDCI-RDA, annonce sa démission par voie de presse et fait la une de l’actualité. Dans la foulée, son amie Ami Cissé la présente à Rokia Ouattara, sœur cadette d’Alassane Ouattara.

Elle est félicitée par la ministre Grah Claire, ministre de la Promotion de la Femme sous le président Félix Houphouët-Boigny, qui portera elle à son tour les félicitations de plusieurs personnalités, dont Gaoussou Ouattara, frère aîné d’ADO. C’est d’ailleurs Gaoussou Ouattara qui lui passera pour la première fois au téléphone Alassane Ouattara. C’est le déclic. Kandia Camara entre de plain-pied dans la famille Ouattara, participe aux événements heureux et malheureux, et donnera même le prénom Dominique à son unique fille, Dominique Camara, en hommage à Dominique Ouattara, épouse du chef de l’Etat et première dame de Côte d’Ivoire. Elle participe à la création du Rassemblement des républicains (RDR) qui verra le jour en 1994, y posera ses valises, et où elle sera tour à tour présidente nationale des femmes républicaines (1998-2006), et secrétaire générale du parti (2017-2019).

Titulaire d’un Certificate of Advanced Studies in Education de l’Université de Lancaster, en Angleterre, et d’une Licence d’anglais à la Faculté des Lettres de l’Université nationale d’Abidjan, Kandia Camara gère la politique éducative de la Côte d’Ivoire depuis environ dix ans sans discontinuer. Professeur d’anglais, c’est en 1983 que cette proche parmi les proches d’Alassane Ouattara et de feu le Premier ministre Amadou Gon Coulibaly, « son frère », a commencé à enseigner l’anglais général et l’anglais des spécialités, et cela jusqu’en 2002, notamment au Collège moderne de Cocody, au Collège Treich-Laplène et au Lycée professionnel hôtelier d’Abidjan.

Cette enseignante de formation, syndicaliste dans l’âme depuis presque toujours et militante des premières heures du Rassemblement des Républicains (RDR), puis du Rassemblement des Houphouëtistes pour Démocratie et la Paix (RHDP), le parti présidentiel dont elle est l’un des membres fondateurs, membre du conseil politique et du directoire, a un accès privilégié à Alassane Ouattara avec qui elle échange régulièrement aussi bien sur la vie du parti que sur celle de la nation.

En 2011, à la suite de l’investiture du président Ouattara, Kandia Camara entre au gouvernement comme ministre de l’Education Nationale. Puis en 2012, « la Péré nationale », comme elle se fait appeler au RHDP, voit ses pouvoirs être renforcés : on lui ajoutera l’enseignement technique. Ce qui fait d’elle la ministre de l’Education Nationale et de l’Enseignement Technique (2012-2018). A l’été 2018, l’ancienne championne d’Afrique de handball (1981) et également six fois championne de Côte d’Ivoire (1974-1980) monte davantage en puissance dans l’entourage d’ADO. Au gouvernement, l’effet se fait tout de suite sentir : Kandia Camara est désormais ministre de l’Education Nationale, de l’Enseignement Technique et de la Formation Professionnelle. C’est une « super ministre » qui a la réputation toute faite de ne reculer devant aucun défi. Elle est avant tout une amazone animée de l’esprit de victoire à toute épreuve.

Femme politique de premier rang, ancienne présidente du Mouvement des élèves et étudiants de Côte d’Ivoire (MEECI) du Lycée moderne des jeunes filles de Bouaké, de 1978 à 1980, membre du bureau national du Syndicat national des enseignants du secondaire de Côte d’Ivoire (SYNESCI), entre 1987 et 1991, et membre de l’Association des femmes enseignantes de l’Afrique francophone (1989-1991), elle a l’avantage de bien s’y connaître en matière des réalités du système éducatif ivoirien. Elle est de la maison. Kandia Camara prend à bras-le-corps sa fonction gouvernementale et lance de vastes chantiers au cœur du département ministériel qu’elle dirige.

Fin 2010, quand ADO la nomme, elle fait le clair constat que le budget total général alloué à l’éducation, sur la période 2000-2010, est de 3 299 543 826 705 francs CFA, répartis comme suit : le budget fonctionnement (personnels, biens et services, transferts) évalué à 2 915 162 705 768 francs CFA, et le budget investissements qui est de 384 381 120937 francs CFA. Sous l’ère Ouattara et suivant la ligne budgétaire de son programme de gouvernement consacrée à l’éducation, et pour laquelle la ministre Kandia Camara a fortement milité et obtenu gain de cause, le budget total, sur la période 2010-2020, passe du simple au double : de 3 299 543 826 705 francs CFA à 7 096 558 76 francs CFA.

La ministre de l’Education Nationale double tout. Le budget de fonctionnement est dopé, de 2 915 162 705 768 francs CFA à 6 625 700 591 799 francs CFA, et permet par exemple la revalorisation de l’indice de salaire des travailleurs de son ministère pour les motiver davantage afin d’affronter les défis de l’école qui les attendent. La ligne budgétaire aux investissements est revue aussi à la hausse, de 384 381 120937 francs CFA à 470 858 172 665 francs CFA. Elle entreprend de gros investissements notamment pour la construction d’écoles et de salles de classe pour le préscolaire, le primaire, les collèges de proximité, les lycées mixtes, les lycées de jeunes filles, les centres d’animation et de formation pédagogique (CAFOP).

Le budget du ministère de l’Education Nationale, de l’Enseignement Technique et de la Formation Professionnelle, qui vient d’être adopté, s’élève à environ 1.011 milliards de francs CFA répartis comme suit : 77% du budget sera alloué à la masse salariale, 3% au fonctionnement, et une bonne partie sera consacrée à l’accroissement des capacités d’accueil (construction et/ou réhabilitation de salles de classe). Les priorités sont déclinées et le plan d’action connu. La démarche de Kandia Camara est fortement appréciée du côté du palais présidentiel ivoirien. Sous le leadership de Kandia Camara, les services du ministère sont engagés dans une surveillance accrue des examens scolaires, la réduction de la fraude, un calendrier et un découpage de l’année scolaire savamment orchestré et tenant compte de tous les aléas qui pourraient survenir à l’instar de la Covid-19.

Kandia Camara, c’est surtout des réformes qui changent du tout au tout le système éducatif ivoirien en le transformant positivement. En 2015, elle arrive à faire voter à l’assemblée nationale la Loi sur l’école obligatoire pour les enfants de 6 à 16 ans, ainsi que la gratuité de l’école au niveau du cycle primaire. Fervente ambassadrice de l’alphabétisation pour tous, peu importe l’endroit où l’on se trouve, elle s’est battue pour en faire une cause nationale. Kandia Camara est la mère de l’alphabétisation numérique en Côte d’Ivoire.

Avec son amie et « sœur » Irina Bokova, directrice générale de l’UNESCO (2009-2017), la ministre Camara a travaillé sur des formules pointues pour faire de l’alphabétisation un outil puissant d’éducation, joignant ainsi toutes les deux leurs expertises pour cette cause noble. Plébiscitée à l’international pour son engagement continuel à œuvrer pour une éducation de qualité pour tous, Kandia Camara est co-présidente de l’Alliance mondiale pour l’alphabétisation, membre du bureau de la Conférence des ministres de l’Education Nationale (CONFEMEN) qu’elle a dirigée de 2014 à 2016, membre de l’Organisation internationale de la Francophonie (OIF) et de l’Association pour le développement de l’éducation en Afrique (ADEA). Député-maire honoraire de la commune d’Abobo, conseillère municipale à la Mairie de Cocody dans les années 90, à Abidjan, elle est auteure de plusieurs publications et ouvrages, comme Tout sur le RHDP, (Abidjan, NEB, 2019), et AGC, tel que je connais l’homme, (Abidjan, NEB, 2020).

Militante pour la cause des femmes, Kandia Camara fait preuve d’une disponibilité et d’une empathie sans faille pour tout ce qui concerne l’élévation socio-économique des femmes, leur épanouissement et veille nuit et jour à ce que la femme ait cette dignité qu’elle mérite dans la société. Le tout en restant au service de son pays, la Côte d’Ivoire.

Anne-Désirée Ouloto, maman « Bulldozer »
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Anne-Désirée Ouloto fut pendant longtemps le porte-voix d’Alassane Ouattara. Beaucoup d’ivoiriens la découvrent au cours de la campagne présidentielle de 2010 et de la crise post-électorale qui a suivi. Pugnace, intrépide et excellente communicante, elle s’attèle à expliquer et promouvoir le programme de gouvernement de son patron. Cette institutrice de profession, actuelle ministre de l’Assainissement et de la Salubrité, est une fine bouche qui contrôle avec maestria l’art oratoire. Anne-Désirée Ouloto a pris sur elle la responsabilité d’implanter le parti présidentiel dans sa ville d’origine et ses environs. Originaire de Toulepleu, dans l’ouest de la Côte d’Ivoire, elle est une militante de base engagée ayant un goût prononcé à la fois pour le terrain et les médias. Elle s’y adonne à cœur joie. Mais c’est en 1994, date de la création du Rassemblement des Républicains (RDR), qu’elle commence à fréquenter la rue Lepic, siège social du parti.

Elle accompagne son époux, un certain Mamadou Ben Soumahoro, journaliste émérite aujourd’hui disparu et figure de proue du RDR à l’époque et avec qui elle fut mariée pendant huit ans, aux réunions dudit parti. Elle y rencontrera, en 1994, avant la conférence de presse de création du RDR, feu Djeni Kobena. Cheville ouvrière du RDR, il l’encouragera, à partir de 1995, à s’intéresser davantage à la politique. Toujours en 1995, Djeni Kobena remet une feuille de route à Anne Ouloto et l’envoie en mission pour la première fois à l’ouest de la Côte d’Ivoire. Elle va parcourir soixante et un villages, durant quatre mois, en faisant du porte-à-porte dans le but de sensibiliser les populations et les pousser à intégrer le RDR. Dans la même période, le colonel Ouloto, son père, est harcelé.

L’officier supérieur paie le prix de l’engagement de sa fille en politique. Contrairement à ses autres camarades, il fera valoir ses droits à la retraite sans promotion, avant de revenir sur le devant de la scène en tant que conseiller du général Robert Guéï, devenu président de la république à la suite du coup d’état du 24 décembre 1999. Malgré les nombreux appels du pied du nouveau régime, Anne Désirée Ouloto continue de militer au RDR et jure fidélité à Alassane Ouattara.

En outre, la première rencontre entre Anne Ouloto et Alassane Ouattara remonte à l’année 1996. Elle vient de perdre sa mère. ADO, alors directeur général adjoint du Fonds monétaire international (FMI), lui passe un coup de fil pour lui présenter ses condoléances. C’est leur premier contact. Il participera aux obsèques de la mère d’Anne Ouloto en faisant don d’une importante somme d’argent. Une fois à Abidjan, Alassane Ouattara, accompagné de son épouse Dominique Ouattara, se rend au domicile de son « oncle » Mamadou Ben Soumahoro et d’Anne Ouloto qu’il appelle affectueusement « tantinette ».

C’est à ce moment que tout se joue : elle est frappée par le geste du couple Ouattara et se souvient comme hier, avec reconnaissance, de la générosité paternelle d’ADO. Dominique Ouattara l’adoptera comme sa « petite-sœur ». Dans l’élan de cette belle relation qui se construit, Ben Soumahoro quittera le RDR, sauf qu’elle ne suivra pas son homme dans cette démarche. Elle reste, car selon ses propres dires : « Alassane Ouattara m’a fabriqué. »

Devenu président de la République, ADO valide son entrée au gouvernement et la positionne comme ministre de la Salubrité Urbaine. C’est la naissance de « maman Bulldozer ». Avec ce poste ministériel, Anne-Désirée Ouloto a une fiche de travail claire : débarrasser le pays de ses constructions anarchiques. Elle a le feu vert du boss. Mais à son arrivée, elle découvre un ministère endetté et un secteur qui évolue dans l’informel. La ministre Ouloto décide de mettre ledit ministère aux normes internationales. Dès lors, les dés sont jetés.

La ministre de la Salubrité Urbaine entame une grande campagne de sensibilisation de proximité sur tous les marchés et explique aux ivoiriens comment elle entend gérer les ordures désormais. Elle sort les grands moyens. Sous le leadership du président Ouattara, et du Premier ministre, le regretté Amadou Gon Coulibaly, Anne-Désirée Ouloto est celle qui fera fermer, en 2018, la décharge d’Akouedo, à Abidjan, qu’elle juge obsolète, et décide de la création d’une nouvelle décharge. C’est historique. Elle déploie des bulldozers sur toute l’étendue du territoire national. La ville d’Abidjan est la rampe de lancement de ce projet pharaonique. La ministre de la Salubrité Urbaine démolit tout ce qui ne respecte pas les normes, libère les canalisations et autorise le déguerpissement de ce qui obstrue le domaine public.

Elle n’hésite pas à descendre sur le terrain pour faire le suivi du travail des 6000 personnes qui sont sous sa responsabilité. C’est un ministère qu’elle gère comme une holding, à la méthode Ouattara, son mentor, et en étant axée résultats coûte que coûte. S’engage ainsi un bras de fer entre la représentante du gouvernement et les personnes touchées par cette opération. Mais Anne Désirée Ouloto ne faiblit pas et ne recule pas non plus. Elle est déterminée à accomplir ce que sa hiérarchie lui a demandé de faire à travers une feuille de route bien définie. Elle redonnera au ministère de la Salubrité Urbaine tout son sens et l’armera suffisamment pour qu’il joue pleinement son rôle.

Cependant, fin 2012, après de bons et loyaux services, le grand tribun est nommé ministre de la Solidarité, de la Famille, de la Femme, et de l’Enfant. C’est une autre paire de manche qui sera de très courte durée. En janvier 2016, Anne Désirée Ouloto retrouve le ministère de l’Assainissement et de la Salubrité Urbaine. C’est le retour en force de « maman Bulldozer » ! Téméraire à souhait, une qualité qui n’est pas passée inaperçue aux yeux d’ADO, elle sait, dès son retour, qu’elle pourra compter sur le soutien indéfectible et la confiance du chef de l’Etat.

Sur la base de cette confiance, elle prend le lead sur des questions majeures. Anne Ouloto souhaite mettre fin à la crise des ordures dont souffre le district autonome d’Abidjan. A Abidjan, les ordures pullulent partout : les artères principales, les abords des hôpitaux, les écoles et les quartiers. Les populations s’en plaignent et disent souffrir de pas mal de maux. Elle s’implique personnellement pour stopper ladite crise. C’est dans cette optique que « maman Bulldozer », à la suite d’un appel d’offres pointilleux et méticuleux, retient les deux candidats aux meilleurs profils et états de service : Eco Eburnie et Ecoti SA. Eco Eburnie et Ecoti SA sont des entreprises chargées de la collecte et précollecte des déchets solides ménagers et assimilés dans l’agglomération d’Abidjan.

En d’autres termes, ces deux opérateurs ont été recrutés et travaillent dans le but de moderniser la chaîne de collecte, le transport vers leur destination finale et la gestion des déchets solides ménagers et assimilés, le balayage et le curage des caniveaux. On assiste à une véritable révolution de la politique d’assainissement et de salubrité en Côte d’Ivoire. Les chiffres parlent d’eux-mêmes. Pour la zone nord d’Abidjan seulement, comprenant les communes de Yopougon, Songon, Adjamé et Attécoubé notamment, ce sont plus de deux-cents (200) camions de collecte et de précollecte d’ordures qui ont été déployés.

Les ménages sont invités à stocker leurs ordures dans des endroits aménagés en bordure de voie. Pour cela, toujours dans la zone nord abidjanaise, plus de mille (1000) bacs ont été installés par Eco Eburnie, soixante et onze coffres (71) de vingt mètres cube et six (6) coffres de cinq mètres cube sont déjà sur place. Quant à Ecoti SA, l’autre opérateur, il dispose d’une flotte de deux-cent-quinze (215) camions, engins et voitures, de centaines de conteneurs de collecte et couvre des zones comme Cocody, Plateau, Bingerville, etc.

De plus, les deux structures mandatées par la ministre Anne Ouloto s’engagent aussi dans la sensibilisation des ivoiriens en vue d’un changement de comportement. Elles aident chaque citoyen à adopter des pratiques durables et respectueuses de l’environnement. Chaque jour, leurs équipes sillonnent les différentes communes du district d’Abidjan pour collecter les déchets et assainir le cadre de vie des populations. Grâce à la vision de madame Ouloto et au travail titanesque d’Eco Eburnie et Ecoti SA, les Ivoiriens respirent mieux. Abidjan se porte mieux.

C’est un autre pari réussi pour la ministre de l’Assainissement et de la Salubrité. Anne Ouloto ne compte pas s’arrêter en si bon chemin, quitte à se faire beaucoup d’ennemis. Il faut continuer le travail parce qu’il y va de la sécurité et du bien-être des ivoiriens, aime-t-elle à le dire. Contre vents et marées, et avec la poigne et la détermination qu’on lui connaît, elle est sur le terrain et veille au grain. Elle instruit les maires à l’effet de poursuivre ce travail dans leurs communes respectives. La qualité du travail a permis de réduire les zones inondées durant la grande saison des pluies. Le travail de « Maman Bulldozer » semble donner satisfaction au chef de l’Etat ivoirien.

Kaba Nialé, l’arme secrète d’Alassane Ouattara

Kaba Nialé est à la fois discrète et efficace, avec à son avantage une parfaite connaissance des chiffres qu’elle manie avec aisance. La première collaboration entre Alassane Ouattara et elle remonte à l’année 1991. Alassane Ouattara est alors Premier ministre. C’est à cette époque qu’il recrute la jeune Kaba Nialé à son cabinet. Une collaboration qui se poursuit jusqu’à ce jour. Lorsqu’il conquiert le pouvoir d’état, le chef de l’Etat ivoirien fait d’elle sa ministre de la Promotion du Logement. Il fera par la suite un geste fort en faisant de Kaba Nialé la première femme ministre de l’Économie et des Finances (2012-2016).

C’est la preuve par mille d’une confiance à toute épreuve. Quatre années pendant lesquelles elle aura pour mission de remettre l’économie ivoirienne en scelle, de regagner la confiance et d’obtenir le retour des investisseurs en terre ivoirienne, sans oublier l’assainissement des finances publiques. L’argentière du pays met en place un lobbying très puissant, milite pour un code des investissements plus attractif avec un assouplissement de la politique fiscale, procède à l’informatisation de tous les flux financiers. La machine est en marche. ADO s’y connaît et suit de près ce qui se passe.

Les résultats sont probants. Le taux de croissance de la Côte d’Ivoire grimpe et est cité en exemple. De 2012 à 2016, en tant que ministre de l’Économie et des Finances, Kaba Nialé engage de nombreuses réformes sur les plans économique et financier qui contribuent à renforcer la confiance des investisseurs privés et des partenaires au développement. C’est sous sa gouvernance que la Côte d’Ivoire décide de se faire évaluer pour la première fois par des agences de notation financière, les plus réputées de la place mondiale, telles que Moody’s et Pitch.

C’est également sous sa houlette que la Côte d’Ivoire lance son premier eurobond, un effet de levier incontestable pour le financement du développement. Ce fait historique est l’œuvre de la ministre Kaba Nialé. Le pays procède à une mobilisation des ressources sur les plus grands marchés financiers internationaux. Cette opération est parfaitement exécutée et placera la Côte d’Ivoire dans le gotha des économies les plus dynamiques d’Afrique. L’économie ivoirienne est en plein boom. Le taux de croissance annuel moyen est de 9% de 2012 à 2016. Elle croit dur comme fer à l’émergence et se tient prête à aller au front.

Alassane Ouattara décide d’assigner à Kaba Nialé une autre mission toute aussi importante. En janvier 2016, Kaba Nialé passe au ministère du Plan et du Développement. Très portée sur les sujets de stratégie de mobilisation des ressources pour le financement des projets de l’Etat ivoirien, de suivi-évaluation des investissements réalisés ou en cours d’exécution, et de l’élaboration des stratégies de développement, la ministre soumet et obtient l’organisation du Groupe consultatif pour le financement du Plan national de développement couvrant la période de 2016 à 2020 (PND 2016-2020) à Paris, les 17 et 18 mai 2016.

« Économiste de première classe », aux dires d’Alassane Ouattara, Kaba Nialé est aussi celle qui portera à bout de bras la Conférence internationale sur l’émergence de l’Afrique (CIEA) qui s’est tenue à Abidjan, du 28 au 30 mars 2017.Véritable plateforme d’échanges pour stimuler le débat sur les conditions de l’émergence des pays africains, la CIEA réunit des décideurs d’Afrique et les partenaires au développement du continent pour débattre de la mise en œuvre des plans d’émergence.

De par ses fonctions de ministre du Plan et du Développement, elle siège au Conseil des gouverneurs de la Banque d’investissement et de développement de la CEDEAO (BIDC), la Banque africaine de développement (BAD) et de la Banque islamique de développement (BID). De juin 2019 à août 2020, elle présidera le Conseil des gouverneurs de la BAD. Son passage à la tête de cet organe phare de l’institution financière africaine par excellence restera à tout jamais marqué dans les annales de la BAD qui a effectué une Augmentation générale du capital (AGC) record. Au cours de sa 7e Augmentation générale du capital, la Banque africaine de développement a réussi à faire passer son capital de 100 milliards de dollars à 225 milliards de dollars, soit une augmentation du capital de 125%. Excellente conciliatrice, rassembleuse et meneuse d’hommes, Kaba Nialé a pris une part active dans la résolution de la grave crise qui a secoué la BAD et son président Akinwumi Adesina, et qui était due à la plainte des lanceurs alertes contre ce dernier. Son lobbying a permis à monsieur Adesina d’être réélu de manière triomphale.

Technocrate pur-sang, après une maîtrise en sciences économiques obtenue en 1985 à l’Université de Cocody, option économie publique, un diplôme d’ingénieur statisticien économiste au Centre européen de formation des économistes statisticiens des pays en développement (CESD), Paris, option macroéconomie, en juin 1989, la militante du RHDP étoffera son parcours académique avec un Diplôme d’études approfondies (DEA) en économie internationale et économie du développement de l’Université Paris-1 Panthéon-Sorbonne, en septembre 1989.

Elle en a du coffre. Experte reconnue sur les questions fiscales et budgétaires, diplômée en gestion de politique économique de l’institut du Fonds monétaire international, en novembre 1993, Kaba Nialé, autrefois chargée de cours de macroéconomie et d’analyse statistique (1990-1992) à l’Ecole nationale supérieure de la statistique et d’économie appliquée (ENSEA), entretient des liens forts avec le président Alassane Ouattara qui n’hésite pas à lui confier des missions délicates. Ce qui lui a valu l’honneur de prendre une part active dans la rédaction du programme de gouvernement du président Ouattara, en 2010 tout particulièrement, en chapeautant la Commission Economie et Lutte contre la Pauvreté. Son parcours professionnel est un puissant atout pour elle.

La ministre du Plan et du Développement est rompue aux arcanes des métiers de l’économie et de la finance, mais aussi du management. De 1991 à 1996, Kaba Nialé est chargée d’études auprès du conseiller économique et financier du Premier ministre pour les questions fiscales et budgétaires. A ce titre, son rôle consistera à faire le suivi du programme économique et financier, et à participer à l’élaboration et au suivi de l’exécution du Programme d’ajustement sectoriel compétitivité (PASCO) mis en œuvre avec le concours de la Banque mondiale.

Le PASCO a procédé à d’importantes réformes portant sur la libéralisation de l’économie, la réduction, des coûts des entreprises, et l’assainissement de leur environnement de travail. A la Primature, elle montera en puissance pour devenir chef de cabinet adjoint du Premier ministre (1996-2000), puis directrice de cabinet adjointe à compter de l’année 2000. Entre-temps, de 1998 à 2000, la ministre Kaba Nialé est coordonnatrice nationale du programme d’ajustement et d’investissement du secteur des transports (CI-PAST) établi avec le soutien de la Banque mondiale, de l’AFD et de la KFW. Sur cette période, elle pilotera la gestion technique, administrative et financière d’une cellule de projet en relation avec plusieurs ministères. A cela s’ajoutera la préparation et la conduite des négociations à propos dudit projet.

Mais déjà à partir de 1992, elle siégera aussi au conseil d’administration de plusieurs cadors des secteurs public et privé comme la Société nationale d’opérations pétrolières PETROCI, (1992-2000), participera aux travaux du comité ad hoc mis en place par le gouvernement ivoirien pour préparer sa restructuration de 1997 à 1998. Elle est présente aussi aux conseils d’administration respectifs de la BIA0-CI (de 1996 à février 2001), et de la SOTRA (de mars 1999 à octobre 2000). De 2001 à 2003, cette éminence grise est conseillère en économie et bonne gouvernance au Bureau national d’études techniques et de développement (BNETD), et coordonnatrice de tous les projets BNETD en Guinée. En 2003, elle occupe le poste de directrice de cabinet du ministre de l’Artisanat et de l’Encadrement du Secteur Informel. Sa mission dans ce ministère prendra fin en 2005. De février 2006 à mai 2007, Kaba Nialé est nommée directrice générale par intérim de Côte d’Ivoire Tourisme, et conseillère technique au BNETD de juin 2007 à mai 2011, avant d’être promue ministre de la Promotion du Logement en juin 2011.

C’est donc forte de toute cette expérience de près de trente ans au sommet de l’Etat, que la brillante Kaba Nialé continue de rayonner auprès du président ivoirien qui ne cache pas sa fierté lorsqu’il la voit à l’œuvre. Brillante et déterminée, discrète et concrète dans ses choix et ses résultats, concentrée et ancrée dans le programme de gouvernement du président ivoirien, l’actuelle ministre du Plan et du Développement joue pleinement son rôle de sentinelle aux côtés d’Alassane Ouattara.

La rédaction Aprnews
Oulai Richard et François-Dominique Delafosse