Vendredi, la Sierra Leone exempte de virus a annoncé la fermeture de ses frontières pour une période de 30 jours à peine quelques jours après l'annonce par le président Julius Maada Bio d'un état d'urgence de santé publique.

Selon des informations, la mesure visait à empêcher l'entrée du coronavirus qui a englouti toute l'Afrique de l'Ouest à l'exception de la Sierra Leone. Le pays a testé deux cas qui se sont révélés négatifs.

Les fermetures de frontières interviennent dans le sillage des mêmes mesures prises par les voisins Guinée et Libéria. Vendredi, le président guinéen Alpha Conde a également déclaré l'état d'urgence pour 30 jours pour le virus.

J'ai ordonné aux militaires de se déployer immédiatement à notre aéroport international et à nos points de passage terrestres afin d'améliorer la sécurité et d'appuyer le respect de tous les avis concernant les directives de santé publique.

La fermeture durera 30 jours renouvelables à l'exception des véhicules cargo qui seront limités à deux apprentis et un chauffeur. Ils seront soumis à une surveillance de 14 jours par les deux pays à l'entrée et à la sortie.

Toutes les institutions d'apprentissage et les centres de divertissement ont été fermés pendant 14 jours, tout comme les églises et les mosquées. Tous les événements culturels ont été interdits.

Le Libéria est actuellement bloqué par la pandémie. Les trois pays étaient au cœur de l'épidémie d'Ebola qui a tué il y a des milliers d'années.

Bien qu'il figure parmi les 11 pays africains qui n'ont enregistré aucun cas de coronavirus, le président de la Sierra Leone, Julius Maada Bio, a imposé un état d'urgence sanitaire de douze mois à compter d'aujourd'hui le 24 mars.

Notre correspondant à Free Town, Eric Sylas Kawa, avait rapporté la semaine dernière que le gouvernement avait imposé une série de mesures mais le président dans une adresse a déclaré qu'un verrouillage n'était pas prévu.

La décision prise aujourd'hui signifie que le pays ne court aucun risque avec la pandémie qui a touché tous ses voisins de la région.

La Sierra Leone enregistre des accrochages au COVID -19 pour mise en quarantaine à l'aéroport

L'aéroport international de Freetown, principal point d'entrée de la Sierra Leone par voie aérienne, a été témoin d'une échauffourée liée au coronavirus après que les passagers d'un vol de Kenya Airways aient refusé les protocoles de santé nécessaires.

L'un des journalistes expérimentés du pays, Umaru Fofana, a rapporté que ledit vol avait un cas où les passagers à bord du vol avaient un cas suspect de COVID -19, ce qui a conduit à la décision de mettre tous les passagers en quarantaine. On ne sait pas comment les autorités ont détecté le cas en question.

"Au moins trois passagers ont refusé d'être isolés en disant qu'ils préféraient retourner d'où ils venaient ...", a déclaré Fofana dans un tweet.

«Pendant ce temps, les passagers qui viennent d'arriver sur un vol Air Peace en provenance du Nigéria ont également été mis en quarantaine. Ils ont refusé, citant la politique du gouvernement (Sierra Leone) qui stipule que seuls les passagers des pays avec jusqu'à 50 cas confirmés de coronavirus devraient être automatiquement mis en quarantaine », a-t-il déclaré dans un tweet de suivi.

La Sierra Leone reste l'un des rares pays africains à enregistrer un cas de coronavirus. Mais comme tous les gouvernements le font, la présidence a publié une déclaration détaillée qui décrivait des directives interdisant de manière cruciale les voyages à l'étranger pour tous les fonctionnaires et a exhorté le public à en tenir compte.

Une première déclaration avait ainsi indiqué: «Les rassemblements publics ne devraient pas rassembler plus de cent (100) personnes», indique la deuxième directive. Mais une équipe ministérielle qui a visité l'aéroport lundi a exhorté les passagers à respecter les protocoles de santé .

Une déclaration du président sur la pandémie se lisait comme suit: «J'ai ordonné aux militaires de se déployer immédiatement à notre aéroport international et à nos points de passage terrestres afin de renforcer la sécurité et de soutenir le respect de tous les avis des directives de santé publique.»

Source : Africanews