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Côte d’Ivoire : " Soro gate ", un autre ministre de Ouattara mouillé ?

Aprnews - Alassane Ouattara - Adama Koné - Actualité - Abidjan - Cote d'Ivoire
Mercredi, 6 mai 2020

Côte d’Ivoire : " Soro gate ", un autre ministre de Ouattara mouillé ?

La liste des personnes inquiétées ou qui pourraient l'être dans l’affaire dite de “ complicité de détournement de deniers publics, recel de derniers publics et blanchiment des capitaux “, relative au scandale de l’achat de la résidence de Guillaume Soro en 2007 (alors premier ministre), continue de s’étendre. 

Et des noms des membres du gouvernement ivoirien n'en finissent plus de revenir avec insistance dans l'affaire. Après le ministre des Affaires étrangères (démissionnaire ), Marcel Amon Tanoh, ministre de la construction à l’époque des faits et qui a, selon l’un des principaux témoins, supervisé l’opération, c’est autour du ministre Adama Koné, actuellement ministre auprès du Président de la République, chargé des Affaires Économiques et Financières, de voir son nom cité. 

À l’époque des faits, il était le Directeur général adjoint du Trésor public. Poste qu'il a occupé de 2001 à 2010. Lors de l’audience du 28 avril 2020, où Guillaume Soro a été condamné à 20 ans de prison fermes, Me N’Guessan N’Guessan René, le notaire qui a dirigé l’opération d’achat de la villa, l’a cité à la barre comme étant l’homme qui a coordonné le décaissement des 1 500 000 000 F CFA qui ont servi à l’achat en juin 2007.
Koné Souleymane Kamagaté alias Soul To Soul, Cissé Mory (tous deux des proches de Guillaume Soro), le notaire N’Guessan René ainsi que Sci Ebur, la société immobilière qu’ils ont créée pour récupérer les fonds, sont déjà poursuivi par la justice.

Tout comme le ministre Marcel Amon Tanoh, Adama Koné pourrait donc être entendu dans l’affaire, comme l’a assuré le Procureur de la République Adou Richard, le mardi 5 mai 2020. « L’information étant ouverte contre “ X “, tous ceux qui sont impliqués dans l’affaire vont être poursuivis. Vous savez qu’il y a une possibilité d’entendre les membres du gouvernement. Il faut juste un décret en Conseil des ministres. C’est ce qui a d’ailleurs été fait. Nous avons entendu certaines personnes dans le cadre de la procédure. Nul n’étant au-dessus de la loi, elles vont toutes répondre de leurs actes », avait-il prévenu face à la presse.

La rédaction APRNEWS
Anne-Marie Kacou