APRNEWS- Réuni à Daoukro, la ville du président du parti Henri Konan Bédié, le bureau politique du PDCI a confirmé sa participation aux municipales et régionales d’octobre. Il réaffirme le rejet du parti unifié RHDP et son souhait d’une réforme de la Commission électorale indépendante.

L’appel au boycott, redouté par les uns, souhaité par les autres, n’a donc pas eu lieu. Après plus de deux heures de réunion sous la coupole de l’hôtel de la Paix, le PDCI estime avoir mesuré « l’impact des élections locales sur la vie quotidienne des populations ». En conséquence, il décide qu’il « encourage la participation du parti aux prochaines élections ».

Malgré tout, le parti appelle toujours à une réforme de la Commission électorale indépendante, trop favorable au pouvoir à son goût. Le bureau politique a également décidé de prolonger le mandat, presqu’arrivé à terme, d’Henri Konan Bédié à la tête du parti jusqu’à l’issue de la présidentielle de 2020. De quoi réjouir les militants présents, qui ont pu apercevoir le chef baoulé s’engouffrer dans sa Mercedes noire, un cigare à la bouche.

Les candidats doublement investis vont devoir se décider

Mais les divisions persistent dans le parti entre les pro et anti parti unifié RHDP. Deux ministres PDCI et candidats aux régionales sont également investis par la coalition présidentielle.

Mais l’heure du choix approche, selon le secrétaire exécutif à l’Information Jean-Louis Billon : « Ils ont été investis par le PDCI, donc ils iront au PDCI. A eux de prendre leurs responsabilités, c’est ce que nous leur avons dit. A partir du moment où nous sommes sortis complètement du RHDP, soit vous êtes RHDP, soit vous êtes PDCI ».

Hasard du calendrier - ou peut-être pas - le parti au pouvoir organisait au même moment à Abidjan une cérémonie d’investiture de ses candidats.

Avec RFI