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Côte d’Ivoire : Justin N'goran Koffi échappe à trois attentats

Aprnews - Côte d’Ivoire Justin Koffi échappe à trois attentats - Actualité - Côte d'Ivoire
Jeudi, 5 novembre 2020

Côte d’Ivoire : Justin N'goran Koffi échappe à trois attentats

La violence gagne de plus en plus du terrain sur le sol ivoirien.

La campagne électorale avec ses vagues de manifestations violentes fait encore parler d’elle. Justin N'goran Koffi, directeur exécutif adjoint du RHDP échappe à trois (03) attentats dans le district de Yamoussoukro et le département de Tiébissou pendant et après la campagne électorale.
Sollicité par les autorité villageoises et politiques pour une rencontre avec les jeunes et fils de la région en tant directeur exécutif puis directeur régional de campagne du District Autonome de Yamoussoukro quelques jours avant la clôture de la campagne électorale, le professeur Justin  N'goran Koffi s’est vu bloqué le 30 octobre 2020 par des groupes de manifestants. « Ces manifestants estimés à plus de 300 personnes étaient armés de machettes, de morceaux de bois, des tronçonneuses et des fusilles de gros calibre », confie la victime.
Malgré l’intervention des autorités locales, ces manifestants« bien organisés » ont pris l’homme en otage sans aucune inquiétude extérieure pouvant les faire changer d’avis. C’est donc après 12 heures de temps qu’il a pu s’enfuir grâce aux arbres coupés à la tronçonneuse, dans un véhicule banalisé. Après avoir échappé à cette première embuscade, Justin Koffi, et sa délégation se retrouvent encore une fois dans l’impasse. Cette fois-ci, c’est sur l’axe Didiévi-Tiebissou que leur cortège est arrêté.

Justin Koffi et son équipe quittaient la zone de turbulence lorsqu’ils se sont retrouvées nez-à-nez avec une troupe de jeunes armés de machettes, de fusils de calibre 12 et des tronçonneuses qui leur permettaient d’abattre les arbres à l’effet d’en faire des barricades sur les voies principales. Depuis plusieurs jours, des actes de désobéissance civile sont posés à travers le pays comme dernier recours pour tenter de forcer le dialogue avec les autorités.
 
A la veille de l’élection présidentielle du 31 octobre 2020, le professeur a pu « trouver son salut » aux environs de 02 heures du matin après s’être déguisé en vigiles. Selon lui, « la zone centre en général grouille encore de manifestants armés prêts à tout pour arriver à leur fin ». Il y a eu plus de peur que de mal. Le directeur exécutif adjoint et cadre du RHDP, Justin Koffi s’en est sorti sain et sauf.
Faut-il le dire, ces de violences liées au mot d’ordre de « désobéissance civile » lancé par les partis et groupement de l’opposition ivoirienne sont de plus en plus récurrents dans le pays.

Ces actes de violence sur l’autorité publique entraineront d’autres invectives si rien n’est fait.

Le cortège du ministre d’Etat et Secrétaire Général de la présidence de la République, Patrick Achi a essuyé des tirs à la Kalash d’assaillants embusqués et non encore identifiés, dans la zone de Akoupé (sud-est ivoirien)  jeudi 29 octobre 2020.

A cela s'ajoute une autre attaque armée. Il s'agit de celle du ministre du budget. du gouvernement ivoirien. En effet, en route pour Abidjan, après avoir voté, le cortège du ministre du budget Sanogo Moussa s’est vu obstrué la voie au niveau du village de Zatta sur l’axe Bouaflé – Yamoussoukro. Le cortège du ministre du budget Sanogo Moussa, comme celui le ministre Secrétaire Général de la présidence de la République de Côte d'Ivoire a aussi essuyé des tirs, ce qui a coûté la vie à une personne.

Alassane Ouattara avait lancé sa campagne officielle en dépit des réticences de plusieurs de ces adversaires. Deux des principaux partis d’opposition, le PDCI et le FPI, se sont unis en un front commun avec le soutien d’autres partis écartés de la course à la présidentielle 2020.

L’opposition a refusé de faire campagne tant que le dialogue n’est pas entamé avec le pouvoir et a appellé ses sympathisants à boycotter le processus électoral qu’elle juge vicié. En fin de compte, le candidant du RHDP, le président ivoirien Alassane Ouattara a remporté les élections pour un troisième mandat avec plus de 94 % des voix, selon la commission électorale.

Mais l’opposition a boycotté le scrutin et annoncé qu'elle ne reconnaissait pas les résultats. Elle est inquiète et craint une montée des violences dans le pays. L'inquiétude demeure sur l'ensemble du pays après la victoire d'Alassane Ouattara. 

La rédaction Aprnews
Elysée Tapé