L’avènement de la maladie à coronavirus a imposé aux Etats de prendre certaines dispositions pour limiter sa propagation.

Comme partout ailleurs, plusieurs mesures ont été prises par le gouvernement ivoirien pour contenir le Covid-19.

Parmi ces mesures qui, faut-il le signifier ont été accentuées au fil des jours, au regard des incessants cas enregistrés, on peut citer entre autres le port de masque obligatoire, la distanciation sociale d’un mètre, la limitation du nombre de personnes dans les transports. 

Au niveau de l’éducation, le gouvernement est allé plus loin, en prenant une décision. C’est alors que le 16 mars dernier, les autorités ont décidé de la fermeture des établissements d'enseignement préscolaires, primaires, secondaires et supérieures pour une période de 30 jours. Avant de reconduire la décision pour une nouvelle période allant du 17 avril au 17 mai. Pendant ce temps l' école étant fermée, il faut trouver une solution pour occuper les élèves. 

Maintenir leur niveau scolaire devient une priorité pour le ministère ivoirien de l'éducation nationale, de l'enseignement technique et de la formation professionnelle. Des cours à distance sont désormais institués. Cours diffusés sur différents canaux notamment la télévision nationale, la radio et 

sur internet. Ils concernent les élèves de terminales, troisième et CM2. A situation exceptionnelle, mesure exceptionnelle. 

Mais, là où le bât blesse, le projet « Ecole fermée, cahiers ouverts » ignore qu’en Côte d’Ivoire, que ce soit dans la banlieue abidjanaise ou l’intérieur du pays, tous les élèves n’ont pas ne serait-ce qu’un post récepteur. Pour ne citer que cet exemple. Que dire de ceux qui sont dans les villes reculées, les villages, les campements, les hameaux. Cela est-il fait pour arranger les choses comme on le dit ? Quand, même en situation normale, le niveau des élèves laisse à désirer ?

Un tel projet ne devrait-il pas prendre en compte l’accessibilité aux supports d’enseignement, au réseau de téléphonie mobile et à la connexion Internet ? Plus loin, pour en venir à la méthode d’enseignement, du projet « Ecole fermée, cahiers ouverts » ce qui le remet en question, est le fait qu’il ne repose pas sur les théories d’apprentissage (le constructivisme et le socioconstructivisme) étant donné qu’il n’y a pas de feedback sur les rendus des apprenants.

Certes, le gouvernement a décidé de l'ouverture des établissements le vendredi 8 mai. Mais, sachant que le nombre de cas progresse , il est plus que nécessaire d'évaluer la faisabilité du projet. Car, il est possible que la formation à distance refasse surface si la situation en Côte d'Ivoire se "détériore" 

La rédaction Aprnews
Awa TEE