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APRNEWS: Cancer - Le sel pointé du doigt dans une étude

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L’augmentation des cas de cancer au cours des dernières décennies a suscité de nombreuses études pour identifier les facteurs de risque. Depuis les années 1980, le nombre de diagnostics de cancer a connu une hausse significative, attribuée à divers facteurs tels que le vieillissement de la population, l’amélioration des techniques de dépistage, et les changements dans les habitudes de vie. Parmi les facteurs environnementaux, l’alimentation a souvent été pointée du doigt, avec un intérêt croissant pour les effets de certains aliments et additifs, y compris le sel.

Une récente étude menée par l’Université de Vienne met en lumière les dangers potentiels du sel. Les chercheurs ont découvert que les personnes ajoutant régulièrement du sel à leurs repas augmentent de 41 % leur risque de développer un cancer de l’estomac. Cette recherche, réalisée en analysant les données de 471 144 adultes du UK Biobank, souligne l’importance de modérer la consommation de ce condiment.

L’étude s’appuie sur des précédents travaux menés en Asie, où un lien entre une alimentation riche en sel et le cancer de l’estomac avait déjà été établi. Cependant, c’est la première fois qu’une corrélation est démontrée dans une population occidentale. Cette nouvelle découverte pourrait avoir des implications significatives pour les recommandations alimentaires dans ces régions.

Les chercheurs expliquent que le sel pourrait éroder la couche protectrice de l’estomac, provoquant des dommages aux tissus et favorisant des mutations cancéreuses. Ce mécanisme pourrait expliquer l’augmentation du risque de cancer chez les consommateurs réguliers de sel.

En réponse à ces conclusions, les experts recommandent de revoir les habitudes alimentaires pour réduire l’apport en sel, en favorisant des alternatives et en étant plus conscient des niveaux de sel dans les aliments transformés. Cette démarche pourrait contribuer à une réduction notable des cas de cancer de l’estomac, selon les chercheurs.

Ces résultats ajoutent une dimension cruciale au débat sur la santé publique et l’alimentation, soulignant la nécessité de campagnes de sensibilisation et de politiques visant à réduire la consommation de sel dans la population. La poursuite de la recherche dans ce domaine est essentielle pour mieux comprendre les mécanismes en jeu et développer des stratégies de prévention efficaces.