Dans le souci de désengorger les services des maladies infectieuses du Chu de Treichville (à Abidjan, capitale économique de la Côte d'Ivoire), seul site officiel de prise en charge des malades du Covid-19 dans le pays, les autorités sanitaires ivoiriennes ont entrepris d’ouvrir de nouveaux centres pour accueillir les patients. 

Invité du journal de 13 h de la télévision nationale, le dimanche 5 avril 2020, le Pr Serge Eholié, chef dudit service, a confié que le village Vitib à Grand-Bassam est au nombre des sites retenus pour gérer les cas simples.
« Pour la riposte nationale, nous avons multiplié les services. Nous sommes en train de multiplier les centres de traitement. Le Vitib à Grand-Bassam sert à la prise en charge des cas simples. Pas les cas compliqués », a-t-il révélé.

Selon le Pr Eholié, «5 centres au total seront ouverts à Abidjan, et un peu plus après. Cela nous permettra d’avoir 500 lits. En ce moment, l’offre de lits au niveau du service des maladies infectieuses et tropicales est d’environ 60. Nous serons à 100 lits d’ici 10 jours. (…) Des cliniques privées font également des prises en change, mais en collaboration avec nos services, l’Inhp et l’Institut pasteur. Personne ne travaille en dehors du dispositif national, et sans l’accord du ministère de la Santé », a-t-il ajouté. 

“Toutes les communes d’Abidjan touchées“

Pour le Pr Eholié, le temps où les communes de Cocody et de Marcory étaient les seules fortement infectées, est révolu. Désormais, dira-t-il, toutes les communes sont touchées. « Depuis la semaine passée, nous étions sur deux épicentres que sont Cocody et Marcory. Mais, les résultats que nous recevons actuellement montrent que toutes les communes d’Abidjan sont maintenant touchées. Dès lors, nous sortons désormais des notions de Marcory et de Cocody qui ne sont pas toujours réelles, et on se retrouve dans le “tout Abidjan“ ». 
Même si les autres communes n’enregistrent pas, pour l’heure, autant de cas que Cocody et Marcory, pour lui, ces communes ne vont plus tarder à combler leurs retards. « On n’a pas autant de cas comme Marcory et Cocody. Mais cela ne saurait tarder, puisqu’on commence à avoir des contaminations communautaires. (…) Quand je tourne dans Abidjan, on note qu’il n’y a aucun respect des mesures de distanciation sociale. Il y a trop de monde ldans Abidjan actuellement. Et on a l’impression que la population n’a pas pris conscience de la situation », a-t-il fait remarquer.

La rédaction APRNEWS
Jules Mabéha