APRNEWS- Le projet de loi constitutionnelle pour la 4e république devrait être adopté lundi par les députés tchadiens réunis à l’assemblée nationale,  gardée par un impressionnant détachement de forces de l’ordre.

Depuis son adoption par le gouvernement le 11 avril, l’opposition et la société civile ne cessent de manifester pour demander son abolition. Au demeurant, que cette constitution puisse être votée par referendum. Ce que réfutent les autorités de N’Djamena.  

228 articles composent la nouvelle constitution qui émane des assises qui ont réuni en mars, les mouvements proches du pouvoir en place et ceux de la société civile. L’opposition ayant choisi de ne pas y participer. Le point d’achoppement de ce nouveau texte est le mandat du président de la république qui passe de 5 à 6 ans, renouvelables une fois, avec des pouvoirs plus élargis au chef de l’exécutif. 

Désormais, le président nommera les ministres qui prêteront serment devant lui et il pourra en outre ’’déléguer’’ certains de ses pouvoirs à ceux-ci.

Dans un communique paru samedi, l'Union nationale pour la démocratie et le renouveau (Undr), l’un des principaux partis d’opposition,  a appelé les tchadiens à "protester" et a déploré un "vote quasi mécanique", dans la mesure où le pouvoir est largement majoritaire au Parlement qui compte 170 membres.

Le président Idriss Déby Itno est au pouvoir au Tchad depuis 1990. Il est à son cinquième mandat, qui prend fin le 21 août 2021.