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Côte d’Ivoire : Enquête annoncée à la BAD, le président Adesina « serein »

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Mardi, 7 avril 2020

Côte d’Ivoire : Enquête annoncée à la BAD, le président Adesina « serein »

Informé le lundi 6 avril 2020 d’une enquête en cours à la Banque africaine de développement (BAD) sur sa gestion, Akinwunmi Adesina, président de l’institution bancaire se dit serein. Dans la déclaration qu’il a produite à cet effet, ce lundi 6 avril 2020 et dont Aprnews a reçu copie, le banquier Nigérian, à la tête de la BAD depuis 2005 (et qui convoite un second mandat) a aussi invité le personnel et les partenaires de la banque à la sérénité.

« Je voudrais que tous les membres du personnel, les actionnaires et les partenaires de la Banque, qui sont particulièrement dévoués, ne soient ni touchés ni ébranlés par ces allégations manifestement fausses. Je resterai calme et résolu. Je ne me laisserai pas distraire. Aucun mensonge, quelle qu’en soit la propagation, ne pourra jamais dissimuler la vérité. Bientôt, la vérité éclatera au grand jour. Je continuerai à m’acquitter de mes devoirs et responsabilités de Président, avec le plus haut niveau de professionnalisme, de dévouement et de détermination inébranlable. Je continuerai de diriger et soutenir la mission audacieuse de la Banque en faveur du développement accéléré de l’Afrique, et pour aider à protéger le continent en cette période de pandémie de Covid-19 », assure-t-il.

C’est le quotidien français “Le monde“ qui a publié l’information sur l’enquête qui serait en cours pour mettre à nue des pratiques jugées douteuses dans sa gestion de la BAD.

“Akinwunmi Adesina accusé de favoriser les cadres Nigérians à la BAD“

A en croire "Le monde", l’enquête aurait été suscitée par « un groupe de membres du personnel préoccupés », qui ont recensées ces supposées dérives avec minutie, dans l’ombre, pour éviter une « crise institutionnelle ». Les soupçons portent également sur des cas de « violation du code de conduite » et d’« entrave à l’efficacité (…) affectant la confiance dans l’intégrité » de la Banque.

Le confrère précise également que les lanceurs d’alerte dénoncent des « traitements de faveur » accordés à des ressortissants du Nigeria, « Alors qu’environ 9 % des nouvelles recrues étaient des Nigérians (ou des binationaux d’origine nigériane), ils représentent environ 25 % des postes de direction nouvellement recrutés », rapporte Le Monde comme propos mentionné par ces lanceurs d’alerte, dans un document dont il a reçu copie. Face à toutes ces accusations, Akinwunmi Adesina assure que la bonne gouvernance au sein de son institution n’est plus à démontrer. « La Banque africaine de développement jouit d’une très solide réputation de bonne gouvernance. Elle a été classée 4e institution la plus transparente au monde par ce que vous financez. J’ai une grande confiance dans les systèmes de gouvernance de la Banque mis en place par le Conseil des gouverneurs. Le Comité d’éthique du Conseil d’administration mène actuellement son action dans le cadre de ses systèmes d’examen interne. Laissons le Comité achever son examen et ses travaux sans interférence de quiconque ni de quelque média que ce soit », a-t-il appelé.

La rédaction Aprnews
Jules Mabéha