APRNEWS - La dégradation du climat socio-politique en République démocratique du Congo (Rdc) a encore fait réagir le Botswana le lundi 26 février 2018 pour cette fois, demander au président Joseph Kabila de quitter le pouvoir. 

On s’en souvient courant janvier 2018, le président du Botswana avait accusé son homologue congolais de ne pas respecter la constitution (qui prévoyait l’organisation de l’élection présidentielle en 2016).

'' Nous avons un des leaders dans la région de la Sadc (Southern african development community) qui n'est pas disposé à obéir à la règle de droit''.

"Il a retardé les élections pour son intérêt personnel, ce qui est une mauvaise chose", avait déclaré le président Ian Khama.

Dans un communiqué, les autorités botswanaises ont appelé la communauté internationale à contraindre ‘’la majorité présidentielle congolaise, à "renoncer au pouvoir" et à "ouvrir la voie à l'instauration d'un nouveau régime politique" surtout qu’elle ‘’a perdu le contrôle de la sécurité de son pays’’.

Depuis de longs mois, des manifestations sont fréquemment organisées à travers le pays par l’opposition, soutenue par l’église catholique, qui demande au président Kabila d’organiser des élections présidentielles dans de brefs délais et de ne pas briguer un autre mandat.

Elles se soldent dans la majorité des cas par des morts de manifestants. Le lundi 26 février, la représentante de l’Organisation des nations unies (Onu) dans le pays a exhorté les autorités congolaises à faire la lumières sur ces violences imputées aux forces de l’ordre.

Agé de 46 ans, Joseph Kabila est au pouvoir dépuis 2001. Son mandat constitutionnel a pris fin en décembre 2016, mais des accords avaient convenu de l'organisation de nouvelles consultations éléctorales fin 2017. Mais cette date qui a été répousée par les autorités congolaises au mois de décembre 2018, n'est pas du goût de l'opposition.