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Retour de Gbagbo : la requête de la CPI sur la table de Ouattara...

APRnews - Président de la CPI - Alassane Ouattara - Actualité - Politique - Abidjan - Côte d'Ivoire
Vendredi, 3 juillet 2020

Retour de Gbagbo : la requête de la CPI sur la table de Ouattara...

L’ex-président ivoirien Laurent Gbagbo pourrait regagner la Côte d’Ivoire dans les semaines à venir. Tout ne tiendrait plus qu’à un simple “oui“ de l’actuel président, Alassane Ouattara. Dans une publication, ce vendredi 3 juillet 2020 sur son site, la radio internationale RFI indique que le service de greffe de la Cour pénale internationale (CPI) a fait parvenir cette requête aux autorités ivoiriennes, depuis le 10 juin 2020, et sont toujours dans l’attente de leur réponse. 

« Au lendemain de la décision allégeant les conditions imposées aux deux Ivoiriens (Gbagbo et Blé Goudé. Ndlr), le 28 mai 2020, Laurent Gbagbo adressait une requête au greffe de la CPI, disant vouloir se rendre en Côte d’Ivoire. Sur ordonnance des juges, c’est au greffier de négocier les conditions d’un tel retour de l’ex-président dans son pays, ou tout déplacement hors de la Belgique où il réside aujourd’hui. Du côté de la CPI, on confirme que cette requête a bien été adressée et transmise aux autorités ivoiriennes. Une autre source précise que la demande a été transmise le 10 juin, depuis trois semaines donc, mais que jusqu’ici, les autorités ivoiriennes n’ont ni confirmé ni accusé réception de la demande », précise RFI, dans un article rédigé par sa correspondante à Haye.

Même si elles ne s’y sont jamais officiellement opposées, les autorités ivoiriennes n’ont jamais montré un enthousiasme à voir Laurent Gbagbo et son ministre de la jeunesse, Charles Blé Goudé, rentrer au pays. Les autorités ivoiriennes se sont abstenues de tous commentaires publics sur l’affaire, depuis l'acquittement des deux hommes le 15 janvier 2019. Seuls les avocats de l’Etat, lors d’une audience en février 2020 à la Haye, se sont ouvertement opposés à un retour des deux hommes en Côte d’Ivoire. Ils ont avancé la crainte d’une déstabilisation du pays, en cas de retour. Les avocats de l’Etat ivoirien ont aussi dit, craindre que, une fois en Côte d’Ivoire, Laurent Gbagbo et son ministre de la jeunesse se mettent à intimider les témoins à charge, ou même qu’ils disparaissent avant le terme de la procédure judiciaire toujours en cours.

Les deux hommes étaient d’ailleurs devant les juges, du 22 au 24 juin 2020, dans le cadre de l’appel interjeté par le bureau du Procureur contre leur acquittement. Après avoir entendu les différentes parties sur le bien-fondé ou non de l’appel, les juges rendront leur décision définitive dans les semaines, voire, mois à venir. À ce sujet, RFI cite des sources à La Haye qui « estiment que la décision ne sera pas rendue avant l’élection présidentielle du 31 octobre 2020 ».

La rédaction APRnews

Jules Mabéha