Exilé en Belgique depuis 9 ans et attente d’un procès en appel devant la Cour Pénale Internationale (CPI), l’ex-président ivoirien, Laurent Gbagbo brise le silence. Dans un entretien avec Denise Epoté sur TV5MONDE , Laurent Gbagbo invite les leaders politiques ivoiriens à faire le choix du dialogue pour préserver la paix, au moment où la Côte d'Ivoire est en proie à des scènes de violence dues au scrutin présidentiel du 31 octobre.

‘‘ Le problème de l’Afrique’’

Laurent Gbagbo dans sa prise de parole est revenu sur le mal qui ronge de manière générale les pays africains. Selon lui « l’un des problèmes politiques en Afrique », c’est le non-respect des textes écrits constitutionnels. « Il faut qu’on respect ce qu’on écrit, il faut qu’on respect ce qu’on dit », a-t-il indiqué.

Après s’être prononcé sur les difficultés d’ordre politique et historique de l’Afrique, Laurent Gbagbo n’a pas hésité à afficher son inquiétude et sa compassion pour les ivoiriens qui vivent depuis juillet 2020 une crise préélectorale. « La situation en Côte d’Ivoire me préoccupe. « Elle me préoccupe absolument ». Et comme solution adéquate à la crise préélectorale en Côte d’Ivoire, l’ex-président propose le dialogue. « On a un remède à cela. Et le remède, c’est la discussion. Il faut que les gens s’asseyent et qu’ils discutent », conseille l’homme.

Quant à ce qui concerne le lendemain du scrutin présidentiel du 31 octobre 2020, un scrutin d’ailleurs boycotté par l’opposition, le président Laurent Gbagbo dit que le plus difficile est avenir. « Ce qui nous attend, c’est la catastrophe ».  C'est pour ça que je parle. Pour qu'on sache que je ne suis pas d'accord pour aller pieds et poings liés à la catastrophe », confie Laurent Gbagbo.

‘‘Il faut discuter. Il est encore temps de le faire’’

Comme message à adresser au peuple de Côte d’Ivoire et à l’ensemble des leaders politiques ivoiriens à la veille du 31 octobre, Laurent Gbagbo préconise le dialogue entre les élites locales ivoiriennes pour ramener le calme et la quiétude en Côte d’Ivoire. Trois mots essentiels à retenir, « Discuter, négocier, parler ensemble ». Car pour l’ex-président, « il est toujours temps de le faire, il est toujours temps de parler » pour maintenir la paix.

La rédaction Aprnews
Elysée Tapé