APRNEWS - En Côte d’Ivoire, deux coalitions de l’opposition ont appelé à des manifestations le jeudi, à Abidjan pour protester contre l’organisation des élections sénatoriales prévues le 24 mars prochain.

Le gouvernement ivoirien, par la voix de son porte-parole, le ministre Bruno Nabagné Koné, a assuré lors d’un point de presse mercredi, n’avoir «aucune information» concernant ces manifestations. 

Selon lui, les réformes en cours sont contenues dans la constitution du 8 novembre 2016 votée à une forte majorité. 

«Une fois que la constitution est votée, le chef de l’Etat, n’a pas d’autre choix que de l’appliquer (…) son travail est de respecter la constitution», a précisé M. Bruno Koné. Pour lui, le président ivoirien Alassane Ouattara à «l’obligation de procéder à l’élection des sénateurs», ajoutant qu’il est «un peu tard» pour réagir sur les contestations de l’opposition. 

Pour rappel, la plateforme politique de l’opposition Ensemble pour la démocratie et la souveraineté (Eds) a invité ses militants à une marche le jeudi au plateau (place de la République). Un autre groupe d’opposants projette également une manifestation devant le siège de la Commission électorale ivoirienne (Cei) dans la même journée du jeudi. 

L’opposition reproche au gouvernement, l’organisation des élections sénatoriales en violation de la constitution ivoirienne et d’un arrêt de la commission africaine des droits de l’homme et des peuples. Cet arrêt avait demandé, en novembre 2016,  à l’Etat ivoirien de réformer la commission électorale indépendante (Cei).