APRNEWS - On en sait de plus en plus sur le limogeage du gouvernement de l’ex-ministre du Pétrole et de l’Energie, Thierry Tanoh.

Le prédécesseur de Cissé Abdourahamane est parti de l’équipe d’Amadou Gon Coulibaly pour plusieurs raisons. D’abord, au niveau politique, tout le monde s’attendait à une simple démission ou au débarquement du natif de Daoukro, l’un des rares ministres issus du Pdci-Rda à maintenir le cordon ombilical ouvertement avec cette formation politique. Et ce, en opposition au projet de création du parti unifié piloté par le président de la République, Alassane Ouattara. Lequel, sur la question, est dans une phase de rupture sévère avec son aîné du Pdci-Rda, Henri Konan Bédié, qui s’est éloigné du Rassemblement des Houphouëtistes pour la démocratie et la paix (Rhdp), ex-coalition politique au pouvoir transformée en parti unifié.

Thierry Tanoh, qui s’est toujours affiché comme un fidèle du parti de Bédié, au moment où tous les ministres Pdci étaient sommés de se déterminer pour permettre à Amadou Gon de consolider le gouvernement Rhdp qu’il dirige, a été remercié pour sa posture ambiguë. Celle qui consistait à avoir un pied au Rhdp et l’autre au Pdci-Rda. Mieux, le sort de l’ex-ministre de l’Energie a été définitivement scellé quand il a été nommé, le 10 novembre 2018, Secrétaire exécutif du Pdci-Rda en charge des Finances de ce parti. Une nomination qui intervient au moment où la direction du Pdci a déchargé tous les membres du gouvernement de leur posture de membres d’office du Secrétariat exécutif conduit par le ministre Maurice Kakou Guikahué.

Au-delà de cet aspect politique, d’autres non-dits auraient contribué au départ de l’ancien banquier de la Société financière internationale (Sfi). A en croire Jeune Afrique (JA), dans son édition de cette semaine disponible sur le marché, Thierry Tanoh aurait enregistré des tares dans sa gestion. Ce qui lui a valu un gel de sa signature sur de nouveaux blocs pétroliers par le Premier ministre. Amadou Gon lui aurait découvert une « mauvaise rédaction des contrats ». Des « manquements », sur lesquels, le chef du gouvernement, souligne JA, est parvenu à convaincre le chef de l’Etat. Lequel n’a pas hésité à donner son ok pour le limogeage de celui qui passait pour être un synonyme de méfiance au gouvernement.

Avec Linfodrome