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Burkina Faso : Covid-19, la démission de la ministre de la santé exigée

Aprnews - Claudine Lougué - Covid 19 - Actualité - Santé - Ouagadougou - Burkina Faso
Vendredi, 1 mai 2020

Burkina Faso : Covid-19, la démission de la ministre de la santé exigée

Au Burkina Faso, la riposte contre le Covid-19 a pris un coup de froid après le limogeage, le mercredi 29 avril 2020 en Conseil des ministres, du Pr Martial Ouédraogo, coordonnateur de l’équipe de riposte contre l’épidémie dans le pays.

Claudine Lougué, la ministre de la santé l'accuse de l’avoir fait mentir aux députés, au moment de les informer du décès de Rose Marie Compaoré, 2e vice-présidente de l’Assemblé nationale, décédée du Covid-19 dans la nuit du 17 au 18 mars 2020. En annonçant la nouvelle, le gouvernement burkinabè avait laissé entendre qu'il s'agit du premier cas de décès lié au nouveau Coronavirus dans le pays. Une enquête a été ouverte pour savoir qui est réellement à la base de cette fausse information.

En attendant, pour certains Burkinabè, le coordonnateur ne doit pas être le seul à payer. Ils estiment que c’est toute la chaîne de gestion de la lutte contre le Covid-19 qui devrait être sanctionnée. L’Union pour le progrès et le changement (UPC), le parti de la député, demande pour sa part la démission de la ministre de la Santé Claudine Lougué et ses collaborateurs.

Lors d’une conférence de presse, l’UPC, le principal parti d’opposition, estime en effet que le ministre de la Santé, ses collègues et collaborateurs ayant manipulé les faits suite au décès de la députée, n’ont « aucune légitimité pour traiter des questions de santé des Burkinabés ».
Dans des propos rapportés par RFI, Lookman Sawadogo, membre du cercle citoyen d’aide à la gouvernance du Covid-19, estime que les manquements constatés dans le cadre de la lutte contre le coronavirus sont imputables au plus haut sommet de la pyramide. « Il faut faire la part entre la responsabilité personnelle d’un ministre, et la responsabilité de tout le système » dit-il.
Dominique Yameogo, de la Coalition contre la vie chère, se demande ce qui est réservé à tous ceux qui ont fait mentir le gouvernement. « Espérons, dit un internaute, que ce n'est que le début d'une série de limogeages parce que le mensonge n'a pas été tenu à l’Assemblée nationale par le coordonnateur, mais par le gouvernement ».

La rédaction APRNEWS
Anne-Marie Kacou