Chaque matin, le pilote malaisien Azrin Mohamad Zawawi enfile son uniforme blanc et sa casquette de capitaine noire avant de se rendre au travail.

Mais plutôt que de se rendre à l'aéroport, comme il le fait depuis deux décennies, il se dirige vers un petit stand de nouilles qu'il dirige maintenant dans une banlieue juste à l'extérieur de la capitale, Kuala Lumpur.

Azrin, 44 ans, fait partie des milliers d'employés qui ont perdu leur emploi après que les compagnies aériennes ont été bloquées au sol par la pandémie de coronavirus.

«J'ai besoin d'un revenu parce que j'ai été licencié par mon ancienne entreprise», a déclaré Azrin, dont le dernier employeur, Malindo Air, a été contraint de réduire ses effectifs ce mois-ci.

Privé d'un revenu régulier, le père de quatre enfants a décidé de créer une entreprise alimentaire, vendant des plats malaisiens comme un plat de nouilles au curry préparé à partir d'une recette familiale, la laksa, et un plat de fruits mélangés appelé rojak.

Son entreprise a reçu une vague de publicité inattendue lorsqu'une photo d'Azrin portant l'uniforme de son capitaine avec un tablier rouge prise par sa femme et publiée sur les réseaux sociaux est devenue virale.

Pourtant, les clients disent que l'entreprise, bien nommée «Kapten Corner» («Captain's Corner»), est plus qu'un simple gadget.

«L'essentiel est que la nourriture soit bonne ... J'ai mangé ici deux fois. La première fois que j'ai amené ma femme et maintenant j'amène mes amis », a déclaré le client Azman Yunus.

Un autre client, Syed Khadzil, a également félicité Azrin pour avoir trouvé un moyen créatif de gérer une entreprise alimentaire.

«La façon dont il fait des affaires est aussi quelque chose d'unique - être créatif avec son uniforme. C'est un tireur de foule », a déclaré Syed.

Pour sa part, Azrin espère que son expérience pourra inspirer d'autres personnes touchées par la pandémie à essayer de nouvelles façons de gagner leur vie. «Relevez le défi et n'abandonnez jamais ... C'est comme piloter un avion, nous avançons toujours», dit-il.