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La vérité cachée de la présence de l'armée française au Sahel

Aprnews - Armée Francaise - Sahel - Mali -
Jeudi, 3 février 2022

La vérité cachée de la présence de l'armée française au Sahel

Longtemps la France a fait croire au monde entier qu'elle était au Sahel pour protéger les pays qui s'y trouvent du djihadisme.

Cependant, Selon la chaîne de télévision française TFI, <<La présence militaire française vise directement à sécuriser l’approvisionnement des centrales françaises en uranium: ce dernier est extrait dans les mines du nord du Niger, une zone désertique seulement séparée du Mali par un trait sur les cartes géographiques. La France a absolument besoin d’être là pour protéger cette zone. C’est crucial pour l’industrie Française.>>

En effet, pour alimenter ses centrales nucléaires, la France a besoin de l'uranium du Niger qu'elle extrait et exporte casi-gratuitement.

Cela n'est en lui-même pas un secret.

Cependant, ce qui dérange beaucoup les africains, c'est le fait que la France fasse croire que c'est pour les beaux yeux des maliens et autres qu'elle se trouve au Sahel.

C'est vraiment ahurissant le fait d'être capable de mentir de la sorte à toute une planète.

La France a besoin des matières premières de l'Afrique ça c'est indiscutable.

Mais le problème est qu'elle les veut gratuitement sans rien en échange.

Ça fait plus d'un siècle que la France est omniprésente dans les pays francophones d'Afrique.

Qu'a-t'elle fait de bon pour le développement et l'autonomisation de ces pays. Absolument rien!

Elle s'est plutôt attelée à les maintenir dans la dépendance économique à travers une monnaie coloniale appelée FCFA (Franc des Colonies Françaises d'Afrique).

Elle n'a jamais cherché le développement des pays africains.

Ce qui lui importe, c'est quoi faire afin de maintenir le haut niveau de vie de son État et de sa population.

Pour cela, elle ne se fixe aucune limite dans son soit disant <<précarré>> africain.

C'est l'odeur des minerais africains qui attire tel un chacal, la France et non une quelconque mission de prospection dont elle chante les mérites matin-soir sans que nous soyons capables de voir les résultats palpables qui devraient être constatés dans la vie de ces pays.

La France a besoin de l'Afrique mais elle refuse de négocier ce besoin parce qu'elle croit que ça devrait être un dû de la part de ce continent et non un échange gagnant-gagnant.

"Pas de protection active" autour des mines

La force Barkhane dispose d'un important point d'appui permanent à Niamey, la capitale du Niger, à 1 200 km environ au sud-ouest d'Arlit. "L'aéroport sert de base aux avions de chasse et aux drones français", précise Joseph Henrotin. Les militaires français ont également installé une base avancée temporaire à Aguelal, dans le massif de l'Aïr, à 80 km seulement à l'est d'Arlit.

La base d'Aguelal serait suffisamment proche des mines d'Arlit pour envisager une riposte rapide en cas de besoin. Pour autant, "on ne peut pas dire qu'il y a une protection active avec des soldats de Barkhane déployés autour des mines", estime Joseph Henrotin. "Areva [Orano] a tout ce qui lui faut sur place pour assurer sa sécurité et les forces nigériennes portent un regard attentif à la sécurité de ces sites, parce que le Niger lui-même n'a pas intérêt à perdre l'activité des mines et les revenus qui en sortent."

"ll y a des privés qui font ça très bien"

"Si des intérêts français sont directement menacés, on va intervenir militairement dans le coin, explique l'ancien colonel Michel Goya, spécialiste de l'histoire militaire qui livre ses analyses sur les conflits contemporains sur son blog, La voie de l'épée. On a par exemple engagé notre marine dans le golfe Persique pour protéger nos pétroliers lorsqu'ils étaient menacés par les Iraniens." 

"Mais pour garder des installations, on n'a pas besoin de militaires français, et pas forcément de forces spéciales, il y a des privés qui font ça très bien", poursuit l'ancien officier. Par ailleurs, les intérêts économiques dans la région sont à relativiser. "Au Sahel, une fois qu'on a sorti l'uranium des mines du Nord du Niger, il faut chercher bien loin les intérêts économiques français qu'on peut vouloir défendre, et en particulier au Mali, même s'il y a bien sûr des ressortissants et des entreprises françaises", ajoute Michel Goya.

Imaginer que des intérêts économiques présideraient aux destinées des militaires français qui risquent leur vie au Sahel est donc "un fantasme", assure Michel Goya. Pour Caroline Roussy, c'est même "une théorie du complot aberrante" et "pas à la hauteur de l'engagement des soldats français". "Ça fournit une explication rationnelle à bon compte, mais la réalité est souvent plus compliquée que ça", abonde Joseph Henrotin.