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Dette pétrolière : le Soudan doit 3 milliards de dollars à la Chine, l’Inde et la Malaisie

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Mercredi, 2 décembre 2020

Dette pétrolière : le Soudan doit 3 milliards de dollars à la Chine, l’Inde et la Malaisie

Beaucoup de pays africains en ont déjà payé les pots cassés, voilà que le Soudan tombe dans le même piège, comme le furent le Tchad et le Congo. Un piège dont il est souvent difficile de s’extirper sans en payer le prix.

 

Khartoum croyait sans doute que ses ressources pétrolières l’autorisaient à contracter une dette en dollars et à payer contre des barils bien valorisés quand le cours du brut avoisinait 70 dollars. Le cumul de sa dette pétrolière atteint quelque 3 milliards de dollars, contractés auprès de la Chine, de l’Inde et de la Malaisie. Vis-à-vis du seul Empire du milieu, ce ne sont pas moins de 2,5 milliards de dollars à rembourser contre de l’or noir.

C’est ce qu’a affirmé Hamid Suleiman, le Vice-ministre de l’Energie et des mines, expliquant que c’est essentiellement lié aux contrats de partage de production signés avec les partenaires étrangers. Sauf que tant que les cours sont à des niveaux élevés, le nombre de barils de pétrole à fournir pour rembourser sa dette reste faible. Mais, depuis le mois de mars 2020, c’est un vrai calvaire pour le pays d’Afrique du nord-est qui doit mettre la pompe à fonds sans pour autant arriver à atteindre l’annuité fixée dans les contrats.

Compte tenu du contexte, le Soudan doit adopter des mesures drastiques pour se tirer d’affaires. Ainsi, Khartoum est obligé de laisser jusqu’à 95% de ses recettes pétrolières aux créanciers et ne plus se contenter que de 5%. C’est à quelques détails près le scénario dont des pays d’Afrique centrale ont déjà fait l’amère expérience. En effet, le Tchad a, par exemple, connu des difficultés financières similaires à cause des contrats de cession à terme de son pétrole combinés aux diverses augmentations des dépenses budgétaires. Aujourd’hui le pays tente vainement d’en sortir. Le Congo a aussi fait la même chose, connaissant les mêmes difficultés.

Afrimag