APRNEWS- Mme Simone Ehivet Gbagbo a été accueillie mercredi dans une véritable liesse populaire à son domicile sis à la Riviera Golf (Abidjan). 

Chants et danses ont meublé ce moment tant attendu par les militants et sympathisants du Front populaire ivoirien (FPI) ainsi que leurs alliés politiques. 

Lorsque l’imposant cortège de Mme Gbagbo a franchi le portail de sa résidence aux alentours de 12h30 GMT, l’effervescence est montée d’un cran. Des larmes de joie se mêlaient aux interminables applaudissements pour saluer la venue de celle que ses sympathisants appellent affectueusement « la dame de fer ». 

C’est avec d’énormes difficultés que le cortège a dû se frayer un chemin pour permettre à Mme Gbagbo dame d’avoir accès à sa résidence. Entourée des hauts responsables de son parti, Mme Gbagbo a été rejointe plus tard par les ministres Lida Kouassi et Assoa Adou deux autres anciens détenus.

Moments de gratitude

Cet accueil fut également un moment de remerciements à l’ensemble de membres du FPI et formations  alliées. 

Le ministre Lida Kouassi Moïse a tenu a dire un « grand merci » à ses camarades pour avoir « tenu haut le flambeau de la lutte », et « gardé le temple, ses valeurs et sa ligne ». 

Selon lui, la prison est pour tout militant et cadre de son parti « un moment d’incubation, de renaissance, de ressourcement, de refondation ».

Dans le même élan, Mme Simone Gbagbo a rendu un hommage appuyé au président par intérim du FPI, Aboudramane Sangaré. « Il est à l’image du FPI » dira-t-elle. 

Réservant ses fortes paroles pour une prochaine fois, elle a appelé le FPI à se « lever » pour les batailles futures.

« La refondation a commencé. Aujourd’hui, toutes les choses sont nouvelles. Militants, militantes, levez-vous. On est partis, on est partis et on ne s’arrêtera pas », a-t-elle déclaré 

A 69 ans, Mme Simone Gbagbo sort de 7 années de détention au cours desquelles, elle a été transférée de sa résidence surveillée d’Odienné (nord du pays), à l’école de gendarmerie d’Abidjan en 2014.

Elle et plusieurs autres détenus dont Assoa Adou, Lida Kouassi Moïse, Tchéïdé Jean Gervais, ont bénéficié le 6 août de la mesure d’amnistie prise par le président ivoirien Alassane Ouattara. Quelque 800 détenus sont concernés par cette mesure considérée comme un signe de décrispation.