Vous êtes ici

Back to top

Allemagne: une élection, deux coalitions possibles

Aprnews - Angela Merkel - Election - Deux Coalitions - Législatives - Politique - Actualité - Allemagne
Mardi, 28 septembre 2021

Allemagne: une élection, deux coalitions possibles

Les législatives du 26 septembre marquaient le départ d’Angela Merkel après seize ans au pouvoir à Berlin. Les sociaux-démocrates sont arrivés en tête devant les conservateurs mais les candidats à la chancellerie de ces deux partis, Olaf Scholz et Armin Laschet, espèrent former un gouvernement avec les Verts et les libéraux.

Le SPD que beaucoup avait enterré a confirmé sa résurrection en améliorant en quelques semaines son score dans les sondages de dix points. Avec 25,7%, les sociaux-démocrates augmentent leur résultat -historiquement bas de 2017- et finissent en tête. C’est la deuxième fois depuis la fondation de la république fédérale en 1949 que le SPD supplante les chrétiens-démocrates.

Olaf Scholz, l'homme de la situation

La performance réalisée dans la dernière ligne droite est avant tout due à la personne du candidat à la chancellerie Olaf Scholz plus qu’à l’attractivité de son parti. L’actuel ministre des Finances est perçu comme compétent et bénéficie d’une popularité bien supérieure à celle de ses adversaires. Il incarne la stabilité et la continuité tout en symbolisant en même temps le changement.

Le SPD que beaucoup avait enterré a confirmé sa résurrection en améliorant en quelques semaines son score dans les sondages de dix points. Avec 25,7%, les sociaux-démocrates augmentent leur résultat -historiquement bas de 2017- et finissent en tête. C’est la deuxième fois depuis la fondation de la république fédérale en 1949 que le SPD supplante les chrétiens-démocrates.

Olaf Scholz, l'homme de la situation

La performance réalisée dans la dernière ligne droite est avant tout due à la personne du candidat à la chancellerie Olaf Scholz plus qu’à l’attractivité de son parti. L’actuel ministre des Finances est perçu comme compétent et bénéficie d’une popularité bien supérieure à celle de ses adversaires. Il incarne la stabilité et la continuité tout en symbolisant en même temps le changement.

Le social-démocrate Olaf Scholz qui espère former un gouvernement avec les Verts et les libéraux a souligné que les trois partis susceptibles de former une coalition dite « feu tricolore » ont progressé dimanche -plus 12% au total- et incarnent un changement pour le pays. Six Allemands sur dix, dans un sondage réalisé lundi, souhaitent qu’Olaf Scholz devienne chancelier. Il faudra pour cela surmonter les divergences entre les trois partis. Elles sont particulièrement importantes entre libéraux et verts (environnement, politique fiscale, financement des retraites, politique économique et sociale). C’est pourquoi, ces deux plus petites forces pourraient dans un premier temps discuter ensemble afin de trouver un compromis avant de choisir s’ils s’allient avec les chrétiens et sociaux-démocrates. Une démarche inédite en Allemagne.

Deux autres partis, l’Alternative pour l’Allemagne, AfD, à l’extrême-droite et la gauche radicale Die Linke, sont à nouveau représentés au Bundestag. Mais les électeurs ont sanctionné ces deux forces qui perdent trois millions de voix. L’AfD reste forte dans ses bastions de l’ex-RDA à l’Est et arrive par exemple en première position en Saxe et en Thuringe. Mais le parti n’est pas parvenu à élargir son assise à l’Ouest. Son sujet phare, l’immigration, n’a pas joué un rôle important dans la campagne. Die Linke subit un recul encore plus sévère.

L’Allemagne va donc à nouveau comme en 2017 patienter avant de disposer un nouveau gouvernement. Si des discussions devaient être menées aussi bien par le SPD et par les chrétiens-démocrates, cela pourrait être long. Olaf Scholz a estimé lundi 27 septembre qu’il fallait faire en sorte que l’Allemagne ait un nouveau gouvernement avant Noël, mais cela n’est qu’un espoir.

Pour la présidence française de l’Union européenne au premier semestre 2022, il serait préférable d’avoir un partenaire allemand « opérationnel ». Cela vaut aussi pour Berlin pour la direction du G7 l’an prochain. En attendant, Angela Merkel continue de gérer les affaires courantes. 

Aprnews avec Rfi