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APRNEWS: Le Port Autonome d’Abidjan en mission de coopération et de benchmarking aux USA

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Du 08 au 13 juin 2024, une délégation du Port Autonome d’Abidjan (PAA), conduite par son Directeur Général, M. Hien Yacouba SIÉ, a effectué une mission de travail à la Nouvelle-Orléans et à Miami aux États-Unis. Cette mission a été placée sous le signe du renforcement de la coopération et de découvertes d’opportunités d’affaires commerciales sur le sol américain.

l’initiative du Groupe Seaboard, dont la filiale « Les Grands Moulins d’Abidjan » est un opérateur céréalier majeur sur les plateformes portuaires d’Abidjan et de Dakar, la conférence des Directeurs de ports, qui a réuni les Autorités portuaires d’Abidjan (Côte d’Ivoire), de Dakar (Sénégal), de Matadi (République Démocratique du Congo) et de Pointe Noire (République du Congo), fut l’occasion pour le PAA et le Groupe, de raffermir les liens d’amitié et de coopération. Cette mission qui a également vu la participation du Département du Commerce des États-Unis, des représentants des ambassadeurs de Côte d’Ivoire et de la République Démocratique du Congo, de même que du BCIU (Business Council for International trade Understanding) fut l’occasion pour le Port Autonome d’Abidjan d’effectuer à la Nouvelle Orléans, une visite des installations du terminal céréalier de l’usine Zen-Noh Grain et du Port de South Louisiana (Port. SL). Les visites qui se sont poursuivies le lendemain à Miami, avec les installations de Seaboard Marine, ont été le lieu pour les participants d’explorer de nouvelles opportunités d’affaires commerciales avec les partenaires présents.

L’étape de la Nouvelle-Orléans, le mardi 11 juin 2024, a débuté par la visite du terminal céréalier de Zen-Noh Grain Corportaion (ZGC) USA. Ce terminal, d’une capacité déterminée minimum de 18,5 millions de tonnes de céréales, traite annuellement, environ 45% de soja, 45% de maïs et 10% de blé. L’usine qui est en fonctionnement depuis 42 ans, pourvoit 200 emplois. Elle est en activité permanente toute l’année, et traite quotidiennement, par des déchargements de barges, de rails et de camions, environ 60 000 tonnes de marchandises, à raison d’un navire panamax par jour et 300 navires par an. Toutefois, durant la campagne principale, le terminal tourne à un régime mensuel de 30 navires panamax. Cela la classe parmi les cinq plus grandes industries céréalières aux États-Unis. La politique commerciale mise en place par la firme, par le biais de l’entreprise de trading affiliée, CGB Enterprises, permet à ZGC, grâce à une étroite collaboration avec les agriculteurs américains situés tout le long du fleuve Mississipi, et couvrant près de la moitié des états américains, de réaliser 75% de son volume à l’export.

Notons que ZGC, traite avec des navires panamax opérant jusqu’à 70 000 tonnes de céréales sur ses quais, tandis que 20% des marchandises sont exportées vers le Japon. Les autres destinations couvertes étant les Caraïbes et l’Amérique du Sud. À l’instar de son important partenaire commercial, Seaboard, dont les cargaisons de céréales sont majoritairement issues de Pologne et d’Ukraine, une opportunité de s’ouvrir au marché africain, reste ainsi ouverte, à condition de contourner le frein majeur lié aux coûts du transport logistique. « Nous espérons que le blé américain sera un peu plus compétitif dans les marchés internationaux et principalement africains, dans les dix prochains mois à venir », ont déclaré les responsables de l’usine. Une visite des installations du terminal céréalier a permis aux acteurs portuaires de s’imprégner des différentes étapes des opérations de marchandises, du déchargement au rechargement du navire, en passant par le contrôle des cargaisons par l’équipe USDA (United States Department of Agriculture), détachée sur le site, garant de la conformité des cargaisons, aux normes qualité. Une visite enrichissante en vue d’améliorer les opérations dans nos ports.

Cette journée à la Nouvelle Orléans s’est poursuivie par la visite du Port de South Louisiana (Port. SL), où la délégation des experts portuaires africains a été reçue par les autorités portuaires locales. Classé n°2 en exportation de céréales aux États-Unis, Port.SL abrite sur sa plateforme portuaire longue de 87 kilomètres, sept (7) terminaux céréaliers dont l’usine ZGC est un grand opérateur, trois (3) raffineries majeures et onze (11) industries pétrochimiques, entre autres. Il est le plus grand des cinq (5) ports en eau profonde, réunis en association et situés tout le long du fleuve Mississipi. Ce port accueille annuellement 3 500 navires, et environ 50 000 barges, soit plus de la moitié des barges opérant sur le fleuve Mississipi. Les échanges ont porté, non seulement sur le modèle de transport des marchandises, très largement tourné vers le transport par barges grâce au fleuve Mississipi, mais également sur le mode de gestion autonome d’autofinancement de Port.SL, optimisant ainsi la réinjection des dépenses exemptées de taxes, pour la mise à niveau des infrastructures et le développement de la plateforme portuaire.

L’étape de Miami

Le port de Miami entretient des accords de coopération avec 18 ports africains, dont le Port Autonome d’Abidjan, avec lequel un accord de jumelage est établi. Cela souligne toute la volonté du comté de Miami-Dade de développer des relations rapprochées avec le continent africain. Le port naval de Miami, situé dans la zone d’affaires de la ville, contribue grandement à la vitalité de la région. Ce sont 900 cargos qui y sont annuellement traités, et plus d’un million de TEU pour une valeur de 47 milliards de dollars générés. Plus profond port du sud des États-Unis, il est doté d’infrastructures performantes, et relie l’Est du pays grâce à un réseau ferroviaire et un système de transport multimodal parmi les plus denses au monde. Pour mieux se l’approprier, une visite des installations du port de Miami a été organisée, et a permis par la même occasion d’y mesurer l’implantation du groupe Seaboard Marine, opérateur majeur sur la plateforme.

Toutefois, les échanges avec le continent africain demeurent encore minoritaires (1%), contre 48% pour l’Amérique latine et les caraïbes, 31% pour l’Asie et 20% pour l’Europe et la Méditerranée. Nonobstant ce fait, un secteur demeure quant à lui très prometteur. Il s’agit du trafic de croisière sur lequel l’accent a été mis durant les échanges. En effet, avec plus de 1 100 bateaux de croisière qui accostent annuellement à Miami et près de 3,6 millions de passagers qui transitent par ce canal, la ville se classe au rang de première destination de croisière dans le monde. Un atout majeur que les autorités du port de Miami ont consenti à développer avec les autorités portuaires présentes, afin de promouvoir davantage ce trafic en plein essor dans les ports de la côte ouest-africaine.

« Nous sommes prêts à recevoir des idées et initiatives nouvelles, de nos partenaires. C’est l’une des raisons pour lesquelles ces réunions sont importantes pour le développement de la coopération. », ont déclaré les autorités portuaires de Miami. Rappelons que le port d’Abidjan connaît depuis plus d’une année, un développement exponentiel du trafic de croisière sur sa plateforme portuaire, avec l’accostage de nombreux et grands navires. Cela dénote de la qualité des infrastructures d’accueil en la matière au port d’Abidjan, et des atouts touristiques qu’offre la destination Côte d’Ivoire.

Source PAA.