APRNEWS- Dans un entretien accordé à plusieurs médias internationaux et ceux de son pays, l’ex président du Zimbabwe Robert Mugabe, a déploré la non-intervention de son allié de toujours, l’Afrique du sud, lors de ce qu’il a qualifié la semaine dernière de ‘’coup d’Etat’’. 

“L’Afrique du Sud aurait pu faire beaucoup plus, je ne dis pas qu’elle aurait dû envoyer une armée mais elle aurait pu au moins intervenir”, a estimé l’ex-homme fort d’Hararé, chassé par l’armée et lâché par la direction de son parti, le Zanu Pf, qui a exigé sa démission.

Le père de l’indépendance de l’ex Rhodésie après 37 ans de pouvoir, a dû céder le pouvoir en 2017 à Emmerson Mnangagwa, à l’issue d’une crise née entre son épouse et cet ancien Général limogé quelques mois plutôt.

Grace Mugabe avait poussé son époux à se séparer de son Vice-président, un adversaire de trop dans la succession au ‘’trône’’ du vieux combattant. S’en est suivi un coup de force de l’armée soutenue par la rue, qui a placé Mugabe en résidence surveillée.

 Les voisins, y compris l’Afrique du sud étaient alors intervenus pour un retour au calme. Pas à la hauteur de ce qu’attendait le ‘’vieux’’, âgé aujourd’hui de 94 ans, qui s’est estimé ‘’trahis’’.

Seulement, à part l’Afrique du Sud, le géant de la région, ces derniers  ’’n’avaient pas la capacité d’intervenir” a-t-il confié.
Il a toutefois de nouveau appelé ses voisins à ‘’inverser’’ la situation qui prévaut dans son pays s’ils ne veulent pas qu’elle perdure.

Cependant, Mugabe a affirmé ne pas être interessé par un retour au pouvoir.

Le nouveau Président, Emmerson Mnangagwa, avait annoncé le 24 janvier lors du Forum économique mondial de Davos en Suisse, la tenue des élections générales en juillet de cette année.