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Un régime alimentaire sain est encore hors de prix pour la plupart des Africains (FAO)

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Jeudi, 1 juillet 2021

Un régime alimentaire sain est encore hors de prix pour la plupart des Africains (FAO)

Dans le cadre de l’atteinte des objectifs mondiaux de lutte contre la faim sous toutes ses formes, l’accessibilité à une alimentation saine est vitale. Toutefois, cet idéal reste encore hors de portée dans certaines régions du globe. 

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En Afrique, l’accès à une alimentation saine et équilibrée sur le plan nutritionnel reste encore un luxe pour la majorité de la population. C’est ce qui ressort du dernier rapport « Vue d’ensemble régionale de la sécurité alimentaire et de la nutrition en Afrique», publié conjointement, le 30 juin dernier par la FAO, la Commission de l’Union africaine (CUA) et la Commission économique des c pour l’Afrique (CEA).

D’après le document, presque trois quarts de la population africaine n’a pas les moyens d’accéder à un régime alimentaire sain à base de fruits, de légumes et de protéines animales. Par ailleurs, environ 51 % des Africains ne peuvent pas s’offrir un régime alimentaire adéquat d’un point de vue nutritionnel (mélange équilibré de glucides, de protéines, de graisses, de vitamines et de minéraux essentiels pour maintenir une santé de base).

Pour expliquer cette situation, les auteurs du rapport indiquent notamment que sur le continent africain, les coûts alimentaires sont plus élevés par rapport à d’autres régions du globe. Ainsi, en Afrique subsaharienne, les prix alimentaires sont plus élevés de 30 à 40 % que dans le reste du monde à niveau de revenu par habitant comparable.   

Cette situation qui fragilise le pouvoir d’achat des ménages ne leur permet pas d’accéder à des denrées nutritives comme les fruits, les légumes et les protéines animales qui sont plus chers que les produits amylacés par exemple (maïs, manioc, sorgho, igname) sur les marchés.

« De tous les obstacles à l’accès à la nourriture, le coût et la disponibilité sont parmi les plus importants, en particulier dans le cas des aliments nutritifs. Malgré les aspects socioculturels du choix alimentaire, les gens mangent généralement ce qu’ils peuvent se permettre d’acheter. Près de 430 millions d’Africains qui vivent dans l’extrême pauvreté dépensent environ la moitié de leur budget alimentaire rien que pour s’offrir une alimentation suffisamment énergétique », explique le rapport.

Globalement, la dégradation de l’accessibilité économique à l’alimentation en Afrique continue de plomber les efforts consentis pour lutter contre l’insécurité alimentaire et nutritionnelle dans le monde.

«L’Afrique subsaharienne est la seule région du monde où le nombre d’enfants souffrant d’un retard de croissance continue d’augmenter. Bien que la prévalence des retards de croissance diminue, elle ne baisse que très lentement et, malgré les progrès réalisés, près d’un tiers des enfants d’Afrique subsaharienne souffrent d’un retard de croissance», indique le rapport.  

Selon la FAO, plusieurs interventions urgentes sont nécessaires pour inclure dans le panier alimentaire des ménages, encore plus les aliments d’origine végétale dans la mesure où cette démarche permettrait de réduire de 11 à 21 % le coût total des régimes alimentaires.

Parmi les actions préconisées par l’organisme onusien figurent l’augmentation des investissements dans la recherche et l’amélioration des rendements pour les denrées nutritives à travers l’adoption des technologies modernes.

Aprnews avec Agence ecofin