APRNEWS - Yamoussoukro, la deuxième capitale ivoirienne, n’est pas restée en marge de la célébration de la fête du travail. 

Le mardi 1er mai 2018, les travailleurs de ladite ville se sont retrouvés, dans une ambiance festive, sur la place de la sous-préfecture. 

Regroupés au sein de 4 organisations syndicales à savoir, l’Union générale des travailleurs de Côte d’Ivoire (UGTCI), la centrale syndicale Dignité, la centrale syndicale humanisme, et l’union nationale des travailleurs de Côte d’Ivoire (UN.TR.CI), qui se sont succédé au pupitre, les travailleurs ont une fois encore égrené leurs préoccupations. 

A la suite des responsables syndicaux, le coparrain de la cérémonie, Kouamé Eugène, 5ème adjoint au maire de Yamoussoukro, a encouragé les syndicats à travailler dans l’union, car dira-t-il, l’objectif commun est «le mieux être des travailleurs».

Prenant la parole, le Député Kouassi Kouamé Patrice, également parrain de cette fête du travail, a soulevé trois préoccupations majeures que sont : le sort des employés de la plantation de Toumbokro, la synergie d’action au niveau des centrales syndicales de Yamoussoukro et la formation des travailleurs. 

Dans son adresse aux travailleurs, le Député a avoué avoir «mal au cœur quand (…) les discours se font et que ce sont les grands oubliés de Yamoussoukro, alors que c’est un problème local qui devrait vous concerner au niveau des centrales syndicales». Il a également fait savoir que ces travailleurs dont le nombre est estimé à plus de 300, sont depuis de nombreuses années, «confrontés à des problèmes pour le paiement de leurs droits». Malheureusement, ajoute-t-il, «il y en a une quarantaine qui sont décédés sans avoir touché leurs indemnités (…) Il y a des enfants qui n’iront plus à l’école. C’est un drame social». 

Il a en outre appelé les syndicats à mettre sur pied un comité de suivi-évaluation dont la mission sera de relancer les autorités en cours d’année sur leurs revendications du 1er mai. «Il est important que toutes les centrales syndicales se réunissent et que vous fassiez un comité qui chaque trois mois va relancer vos doléances. C’est une suggestion que j’ai faite l’année dernière que je réitère cette année, parce que je pense que c’est important de pour voir aboutir à vos revendications».

Pour terminer, le Député Kouassi Kouamé Patrice s’est proposé de faire des formations aux 4 centrales syndicales de Yamoussoukro afin de les mettre à l’abri de situations désagréables, notamment pendant la constitution des dossiers de retraite.

Après l’intervention du parrain KKP, les travailleurs se sont rendus, au son de la fanfare, à la préfecture de la capitale où ils ont été reçus par le préfet de région Brou Kouamé. Le représentant de l’exécutif a rappelé que l’une des missions du syndicat est de former ses membres sur les droits et obligations des syndiqués dont le non-respect peut leur être préjudiciable. Il a par ailleurs fait savoir que l’Etat ne cesse de faire d’énormes sacrifices pour donner une suite heureuse aux différentes ardoises de revendication des travailleurs ivoiriens. La preuve en est donnée par le dénouement progressif, depuis le début 2018, de la question des stocks d’arriérés estimés à quelque  249,6 milliards FCFA.

Abordant le sujet des travailleurs de Toumbokro, le préfet de région a rassuré qu’ils n’ont pas été oubliés par le gouvernement. «Leurs préoccupations ont été transmises au ministère de l’emploi et de la protection sociale qui est disposé à les examiner avec bienveillance, en vue d’y donner une suite favorable dans les délais raisonnables», a-t-il indiqué avant de les appeler à la patience.