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Avec la Côte d'Ivoire, la zone de libre-échange continentale se concrétise

apr-news/ Avec la Côte d'Ivoire, la zone de libre-échange continentale se concrétise
Vendredi, 2 novembre 2018

Avec la Côte d'Ivoire, la zone de libre-échange continentale se concrétise

APRNEWS- Avec la ratification officielle de la Côte d'Ivoire à la zone de libre-échange continentale, l'ambition d'un marché commun à tout le continent se précise.

Un de plus. La Côte d'Ivoire fait désormais partie des pays ayant ratifié l'accord de création de la zone de libre-échange continentale (Zlec). Le feu vert a été donné par l'Assemblée nationale du pays, le 31 octobre. Le champion du cacao rejoint ainsi huit autres pays, dont le Ghana, le Kenya, le Rwanda et le Niger. Rappelons que pour la mise en application de l'accord, vingt-deux ratifications sont nécessaires.

Pour le ministre ivoirien du Commerce, de l'Industrie et de la Promotion des PME, Souleymane Diarrassouba, c'est donc une bonne nouvelle. L'établissement de la Zlec offre, selon lui, « un gisement d'opportunités pour les entreprises » ivoiriennes. Elle contribuera également à « augmenter le chiffre d'affaires des industriels. Ce qui va leur permettre d'augmenter leurs capacités en termes de transformation et, par ricochet, de création d'emplois en Côte d'Ivoire », a-t-il expliqué.

Concernant l'exportation des produits hors de la zone Cedeao, Souleymane Diarrassouba est confiant : « Notre pays a toujours eu une économie ouverte sur l'extérieur, aussi bien au niveau sous régional qu'international. Nos chiffres en termes de taux de commerce intra africain, autour de 34 % dont 25 % pour la Cedeao, sont bien éloquents en la matière. »

Dans combien de temps ?

Peu à peu, l'objectif d'un marché unique africain se concrétise donc. Adoptée le 21 mars 2018 au sommet extraordinaire de l'Union africaine (UA) à Kigali, la Zlec couvrira un marché d'un peu plus d'un milliard de consommateurs. Au Rwanda, quarante-quatre pays avaient signé le projet, rejoints en juillet par cinq autres lors du dernier sommet de l'UA à Nouakchott, en Mauritanie. Le projet est d'envergure. Car selon la Commission économique pour l'Afrique (CEA), sa concrétisation devrait faire passer le commerce intra africain de 19 à 52,3 % des échanges du continent. Un chiffre possible si les États concernés s'accordent par exemple sur la suppression des droits de douane à l'importation.

Le sujet sera en tout cas au cœur des débats de la Conférence économique africaine 2018, organisée par la Banque africaine de développement (BAD), le Pnud et l'Uneca. Du 3 au 5 décembre prochain, les experts réunis à Kigali proposeront des réponses pragmatiques à l'intégration régionale sur le continent – le thème de l'événement – et donc des solutions pour la mise en œuvre de la Zlec. Au programme donc : discussions sur l'harmonisation des politiques et des institutions pour booster la circulation transfrontalière. La BAD a fait savoir avoir déjà octroyé « un don initial d'environ 5 millions de dollars, pour aider la Commission de l'Union africaine à faire de la Zlec une réalité ». Reste à savoir dans combien de temps encore.

Avec Le Point Afrique