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Argentine: Le nouveau ministre de l’Intérieur iranien recherché pour terrorisme en Argentine

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Jeudi, 12 août 2021

Argentine: Le nouveau ministre de l’Intérieur iranien recherché pour terrorisme en Argentine

La nomination d’Ahmad Vahidi indigne l’Argentine, où l’ancien commandant des Gardiens de la révolution est recherché pour son implication présumée dans l’attentat contre l’Association mutuelle israélite argentine (Amia), qui a fait 85 morts en 1994.

Quelques jours après l’intronisation du président ultraconservateur Ebrahim Raïssi en Iran, la nomination des membres de son gouvernement fait réagir jusqu’en Argentine. Les 19 ministres désignés sont “tous des hommes […] de tendance conservatrice, avec une expérience politique et militaire”, souligne Página 12, qui s’arrête sur le nom du nouveau ministre de l’intérieur, Ahmad Vahidi.

Cet ancien commandant des Gardiens de la révolution et ex-ministre de la Défense (2009-2013) est recherché par Interpol dans le cadre de l’enquête sur l’attentat à la voiture piégé contre l’Association mutuelle israélite argentine (Amia), commis à Buenos Aires en 1994, explique le journal.

L’attaque, qui avait fait 85 morts et des centaines de blessés, n’a jamais été revendiquée. De forts soupçons pèsent pourtant sur le gouvernement iranien de l’époque, qui pourrait avoir chargé le Hezbollah de son exécution. En Argentine, les multiples rebondissements liés à l’enquête, marquée notamment par la mort suspecte du procureur Alberto Nisman en 2015, ont contribué à transformer cette tragédie en affaire d’État.

Un “rôle clef”

Dans un communiqué officiel, relayé par Página 12, le gouvernement argentin rappelle aujourd’hui qu’Ahmad Vahidi est recherché par la justice argentine pour avoir joué un rôle clef dans la prise de décision et la planification de l’attentat”.

Il “a toujours eu l’aval du régime théocratique” de Téhéran, note La Nación. L’année de l’attentat contre l’Amia, le nouveau ministre de l’Intérieur iranien était à la tête de la force Al-Qods, l’unité d’élite des Gardiens de la révolution. Sous la présidence de Mahmoud Ahmadinejad (2005-2013), il faisait également partie du gouvernement signataire du mémorandum avec l’Argentine, un accord qui aurait favorisé l’impunité des suspects iraniens en échange de contrats commerciaux.

Sa nomination en 2009 avait provoqué une vive réaction du Parlement du Mercosur. Les représentants sud-américains considéraient qu’elle méritait le rejet de toute la communauté des nations démocratiques, rappelle La Nación. L’année suivante, l’administration de Barack Obama avait ajouté Ahmad Vahini à la liste noire des États-Unis, pour son implication dans les programmes nucléaires iraniens.

Aprnews avec Courrierinternationa