APRNEWS - Lundi 22 août, le gouvernement local a déployé plusieurs centaines de soldats pour sceller au moins 30 mines d'or à Kambele, un village du district de Batouri, à la frontière orientale du Cameroun avec la République centrafricaine. Kambele abriterait plusieurs milliers de civils camerounais, tchadiens et centrafricains travaillant ou recherchant un emploi dans les mines d'or.

Les autorités camerounaises ont déclaré qu'elles étaient également préoccupées par les conditions de travail qui ont causé des décès au sein de la communauté des mines d'or saisonnières. Les installations auraient défié une interdiction gouvernementale de juillet 2022 sur les activités minières. Les troupes et les travailleurs humanitaires déployés sur le site ont recherché des mineurs disparus et récupéré des cadavres enterrés sur des sites effondrés.

Les responsables gouvernementaux de l'État d'Afrique centrale ont déclaré qu'au moins 33 mineurs, dont une majorité d'écoliers en vacances - dont environ 10 enfants âgés de 9 à 13 ans - sont morts à Kambele au cours du mois dernier. Le gouvernement n'a pas précisé si les mineurs morts ou portés disparus étaient des Camerounais ou s'il s'agissait de personnes déplacées fuyant le conflit en RCA voisine.

Selon la loi camerounaise, les enfants de moins de 14 ans ne sont pas autorisés à travailler, mais la pauvreté pousse les parents à envoyer leurs enfants travailler dans les sites miniers où ils sont payés 3 dollars après 24 heures de travail. En 2014, des entreprises minières coréennes ont quitté le pays lorsque le gouvernement camerounais a temporairement fermé des sites miniers en affirmant que les mineurs utilisaient le travail des enfants. Le gouvernement n'a pas précisé quand l'interdiction sera levée.

Source : cameroononline