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Burkina Faso : 22 enfants victimes de traite transfrontalière retournent au bercail

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Mardi, 30 mars 2021

Burkina Faso : 22 enfants victimes de traite transfrontalière retournent au bercail

Ce lundi 29 mars 2021, 22 personnes, dont 19 mineurs, présumées victimes de traite transfrontalière ont été présentées par la ministre en charge de la solidarité. Ces personnes ont été interceptées en Côte d’Ivoire et retournées au Burkina Faso depuis le vendredi 26 mars 2021.

Burkina Faso : 22 enfants victimes de traite transfrontalière retournent au  bercail - L'Actualité du Burkina Faso 24h/24

Dans le cadre de la lutte contre la traite et de la protection des enfants, en situation de mobilité transfrontalière, le Burkina Faso a signé deux accords avec la république de la Cote d’Ivoire en 2013 et en 2019. A cet effet, 22 personnes ont été interceptées en Côte d’Ivoire et retournées au pays le 26 mars 2021. Elles ont été présentées ce lundi 29 mars 2021, à Ouagadougou.

Au total 22 personnes dont 19 garçons, 01 fille et une jeune mère de 21 ans avec son garçon de 22 mois ont regagné le pays. Parmi ces 22 personnes, 17 enfants sont originaires de Boulsa province du Namentenga et 02 de Kaya. La fille est originaire de la province du Boulgou et la jeune mère de la province du Nayala.

« Il va falloir qu’ils prennent leur responsabilité face à leurs progénitures »

Ces enfants sont tous sortis à la recherche de gains et de meilleures conditions de vie pour leur famille respective, selon la ministre en charge de la femme, Laurence Ilboudo Marchal. Chose qu’elle a déplorée en ce sens que les parents ont oublié leur responsabilité.

« Il faut que les parents comprennent que l’Etat ne peut pas tout faire. Il va falloir qu’ils prennent leurs responsabilités face à leurs progénitures. Il faut aussi qu’ils comprennent que ces mêmes enfants sont souvent sources d’enrôlement pour les hommes armés et forces du mal », a-t-elle ajouté.

Ousmane Sidwemba, père d’une des personnes retournées au pays a, quant à lui, évoqué le fait que les enfants disparaissent le plus souvent sans que les parents ne sachent. « Vous savez, moi mon fils, je le savais en Côte d’Ivoire, chez un proche, dans les plantations. Maintenant de la plantation j’avais ses nouvelles. Après j’apprends qu’il part au site d’or, même si je me suis opposé. Je n’ai plus eu de nouvelles jusqu’à ce jour. Pour dire que nous même-nous sommes aussi victimes que l’Etat » a-t-il expliqué.

Pour la suite, la ministre a déclaré que les directions des régions concernées ont été contactées et chaque directeur prendra des dispositions nécessaires pour le retour des enfants. Par ailleurs, elle a salué l’engagement de ses partenaires, tout en appelant la population à plus de vigilance en dénonçant tout acte suspect de détournement aux numéros verts de son département.

Burkina 24