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Des forêts tropicales en danger

APRnews-Fôrets (Photo: Résistance verte - Overblog)
Mercredi, 28 août 2019

Des forêts tropicales en danger

APRnews - Océan verdoyant de fougères, de mousses, de lianes et d’arbres géants, papillons chatoyants, oiseaux magnifiques… les forêts tropicales, source de vie et de biodiversité, disparaissent à une vitesse vertigineuse.

Tous les yeux sont aujourd’hui tournés vers le Brésil où d’innombrables départs de feu dévastent la forêt amazonienne. Ces incendies dégagent une grande quantité de CO2 et font disparaître des milliers d’arbres qui n’absorberont plus de gaz carbonique en rejetant de l’oxygène. Cette équation explique pourquoi cette immense forêt du continent sud-américain est parfois appelée le poumon vert de la planète.

Deux autres points du globe, jouant le même rôle, sont observés avec attention par les scientifiques et les défenseurs de l’environnement : le bassin du Congo et l’Indonésie. Ces forêts primaires sont, elles aussi, en danger, victimes de la déforestation.

Les forêts recouvrent un tiers des terres émergées, soit 4 milliards d’hectares, selon l’Organisation des Nations unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO), dont 13 millions d’hectares disparaissent tous les ans. C’est-à-dire le quart de la superficie de la France.

Le bassin amazonien s’étend sur 5,5 millions de km² dans neuf pays d’Amérique du Sud. À lui seul, le territoire brésilien regroupe 60 % de cette forêt et plus de 24 millions de personnes y vivent, dont des centaines de milliers issus des peuples autochtones. « Plus de la moitié des espèces animales et végétales terrestres est concentrée » dans ce territoire, précise Greenpeace.

Malgré cette richesse, la forêt amazonienne est en danger. « Durant les quarante dernières années, 800 000 km² de forêt – l’équivalent d’une fois et demie la France – ont été détruits », précise l’ONG. Les champs cultivés (soja), l’élevage et l’industrie du bois sont à l’origine de cette hécatombe.

En raison de la déforestation et de la sécheresse, les feux de forêt ont augmenté de 83 % depuis le début 2019 par rapport à l’année précédente, selon l’Institut national de recherche spatiale du Brésil (INPE).

Le bassin du fleuve Congo est situé sur le continent africain, à cheval sur l’Équateur. Avec ses 3 millions de kilomètres carrés, il couvre onze pays et constitue la deuxième plus grande forêt pluviale de la planète, derrière l’Amazonie.

Cette forêt tropicale est menacée par l’agriculture – notamment huile de palme, hévéa et eucalyptus –, par le trafic informel du bois et par une importante croissance démographique. Par ailleurs, cette région est riche en pétrole et en minéraux comme le diamant, l’or ou le coltan. Des concessions sont ainsi accordées à des sociétés minières et forestières, parfois peu scrupuleuses de l’environnement.

Près de 30 % de la forêt du bassin du Congo seraient livrés aujourd’hui à l’exploitation du bois. Cette déforestation se traduit notamment par la création de routes dans des zones jusque-là isolées, favorisant davantage la déstabilisation des écosystèmes.

La forêt tropicale d’Asie du Sud-Est, troisième au monde par sa superficie, est le territoire le plus touché par la déforestation, notamment en Indonésie. En cause ? Des incendies d’origine criminelle détruisant chaque année des milliers d’arbres sur les îles de Sumatra et Bornéo, les plus impactées, au profit des industries de l’huile de palme, du caoutchouc, de la pâte à papier ou du commerce du bois.

Les cartes du ministère indonésien des forêts révèlent que le pays a perdu 620 000 hectares de forêts tropicales par an ces dernières années.

Avec VivAfrik