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Côte d’Ivoire: Une tonne d’ivoire et une tonne d’écailles de pangolin saisis

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Jeudi, 25 janvier 2018

Côte d’Ivoire: Une tonne d’ivoire et une tonne d’écailles de pangolin saisis

APRNEWS - Une saisie d’une tonne d’ivoire et d'une tonne d'écailles de pangolin a été réalisée en Côte d'Ivoire, par l’UCT, l’Unité de lutte contre la criminalité transnationale organisée de la police ivoirienne, a annoncé mercredi, l’organisation de défense de la nature Eagle.

Ce sont en tout, plus de 400 objets sculptés en ivoire, des peaux de panthère, des machines pour travailler l’ivoire, des écailles de pangolins et des armes qui ont été saisis par les fins limiers de cette unité de la police ivoirienne. 

Six contrebandiers, trois ivoiriens et trois asiatiques de nationalité vietnamienne, ont été arrêtés, entre le 18 et le 21 janvier, et devraient être déférés au parquet vendredi, selon l’ONG spécialisée dans la lutte contre le trafic d'espèces protégées.

Les écailles de pangolins sont très prisées en Asie pour leurs supposées vertus curatives ou aphrodisiaques par la médecine traditionnelle. Vendues au marché noir, elles se négocient plus de 1.000 euros (environ 657 000 Fcfa) le kg.

En juillet 2017, Huit trafiquants avaient été arrêtés en Côte d'Ivoire alors qu’ils s’apprêtaient à vendre leur cargaison, composée de trois tonnes d'écailles de pangolin, la plus importante saisie jamais enregistrée dans le pays.

Le pangolin, le seul mammifère recouvert d'écailles,  vit dans les forêts tropicales et équatoriales d’Afrique et d’Asie du Sud-Est. Selon l’ONG Eagle, basée aux Etats-Unis, il est le mammifère le plus victime de trafic au monde, avec environ un million de spécimens capturés ces dix dernières années.

Ce qui a eu pour conséquence de faire chuter sa population de 50% ces cinq dernières années en Côte d’Ivoire.
Depuis septembre 2016, il est intégralement protégé par le traité de la Convention internationale sur le commerce d’espèces sauvages menacées (Cites) afin de mettre un frein à son extermination.

Mais cette mesure n’arrête pas les braconniers en Côte d’Ivoire puisque la législation ivoirienne est très souple en la matière. Les Fautifs encourent seulement une peine d’emprisonnement ferme de deux mois à un an, avec une amende de 3.000 à 300.000 francs CFA.