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Côte d’Ivoire : L’opposition annonce une « grande marche » le jeudi

apr-news/ Aboudramane Sangaré
Samedi, 17 mars 2018

Côte d’Ivoire : L’opposition annonce une « grande marche » le jeudi

APRNEWS- La plateforme politique de l’opposition Ensemble pour la Démocratie et la Souveraineté (Eds), a tenu le samedi 17 mars 2018, un meeting à la place Cp1 de Yopougon, à Abidjan.

Annoncée pour 10h, la rencontre a débuté avec 3 heures de retard.

En effet, tôt le matin, des éléments de la police nationale ont investi les lieux, chassant à coups de gaz lacrymogène, les militants qui convergeaient sur cette célèbre place de la commune.

C’est en définitive aux environs de 13h que les nombreux partisans venus des différentes communes du District d’Abidjan, ont pu écouter leurs leaders.

« Ils parlent à leur peuple, et nous ne pouvons pas parler à notre peuple parce que nous sommes dans leur Côte d’Ivoire » a d’entrée de jeu affirmé M. Sangaré Aboudramane face à une foule en liesse, pour dénoncer l’attitude des autorités qui ont voulu « casser la mobilisation ».

Selon lui, il est urgent de s’asseoir et de discuter pour éviter de tomber dans des situations de crise sans issue. Poursuivant, le président par intérim du Front populaire ivoirien (Fpi, frange radicale), a dénoncé le refus de M. Ouattara de se soumettre à la décision de la Cour africaine des droits de l’homme et des peuples, qui a invité la Côte d’Ivoire à reformer la Commission électorale indépendante (Cei).

Pour lui, l’arrêt de l’institution a « une force obligatoire et exécutoire » qui n'offre aucune possibilité de dérogation à la Côte d’Ivoire. Il a en conséquence demandé qu’une Cei consensuelle, indépendante et impartiale soit mise sur pied, conformément aux recommandations de la cour africaine.

« La volonté de Ouattara de passer en force ne doit pas s’imposer aux ivoiriens comme un canon de revolver sur notre tempe », a souligné M. Sangaré. « Nous devons dire non à M. Ouattara », a-t-il ajouté.

Pour conclure, il a indiqué que l’opposition ne désavouera pas la cour africaine en allant aux élections sénatoriales.

Emboîtant le pas à M. Sangaré, le président de l’Eds, Armand Ouégnin a appelé à un consensus autour de la commission électorale indépendante. Se fondant sur la décision de la cour africaine, il a estimé que « la Cei est illégitime » et ne peut « en aucun cas organiser des élections en Côte d’Ivoire ».

L’institution en charge de l’organisation des élections doit donc, selon lui, être « réformée afin que les futurs élus soient l’émanation du peuple ». Pour se faire entendre, face au mutisme du pouvoir sur les questions de la réforme de la Cei et de « la libération des prisonniers politiques », le président de l’Eds a invité les ivoiriens à « une grande marche », le jeudi 22 mars 2018.

Pour l’occasion, M. Ouégnin avait autour de lui, plusieurs leaders de l’opposition dont la présidente de l’Union républicaine pour la démocratie (Urd), Danielle Boni Claverie, le fondateur du Mouvement des forces d'avenir (Mfa), Anaky Kobena et Sangaré Aboudramane.