APRNES - Le climat reste tendu à Grand-Bassam (sud du pays) où depuis la proclamation des résultats de l’élection municipale, une partie de la population acquise au candidat du PDCI Georges Philippe Ezaley, conteste bruyamment le verdict de la commission électorale. 

L’une des cibles privilégiées de ce vent de contestation reste le roi de la ville historique de Grand-Bassam, Sa Majesté Amon Tanoé. Il lui ai en effet reproché de rouler pour Jean Louis Moulot le candidat du groupement politique au pouvoir le Rassemblement des houphouëtistes pour la démocratie et la paix (RHDP), et déclaré vainqueur par la Commission électorale indépendante (CEI). Le roi aurait contribué à « braquer » la victoire du Maire sortant Georges Philippe Ezaley.

Plusieurs fois visé par les manifestants, le roi n’a pas pu échapper dimanche à la colère des bassamois. A la faveur de la visite de la Gouverneure générale du Canada Juliette Payette, la colère des bassamois a rapidement pris l’ascenseur. Au sortir de la rencontre avec Sa Majesté Amon Tanoé, c’est une slave de slogans hostiles qui a été déversée sur le roi. Une scène inédite chez le peuple Akan reconnu comme respectueux des autorités coutumières.

Les nombreux appels à la retenue et au calme n’ont pas encore fait leurs effets. Récemment le ministre de la Culture et de la francophonie, Bandaman Maurice a plaidé pour l’accalmie dans la localité. Le fait est que le nerf de cette contestation reste une question politique alimentée par la guéguerre entre le PDCI-RDA et le parti au pouvoir, le RHDP. 

Les contestataires croient dur comme fer que le roi de Grand-Bassam supposé être neutre, fait le jeu du parti au pouvoir. De son côté, Sa Majesté ne donne aucun gage de sa neutralité, mettant ainsi à rude épreuve son trône.