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Côte d'Ivoire- Bombardement de Bouaké : Pas de poursuites contre les ministres français

apr-news/ Bombardement de Bouaké en 2004
Jeudi, 23 mai 2019

Côte d'Ivoire- Bombardement de Bouaké : Pas de poursuites contre les ministres français

APRNEWS- Les anciens ministres français Michèle Alliot-Marie, Dominique de Villepin et Michel Barnier ne feront pas l'objet de poursuites judiciaires pour inaction après le bombardement du camp militaire français de Bouaké (Côte d'Ivoire) en 2004, a appris l'AFP jeudi de source judiciaire. 

Cette décision n'est pas susceptible de recours. . 

Le bombardement avait fait neuf morts français et un Américain. Cette décision n'est pas susceptible de recours.

La commission des requêtes de la Cour de justice de la République (CJR), seule habilitée à juger les actes des ministres dans l'exercice de leurs fonctions, a décidé le 17 mai qu'il n'y avait pas lieu de saisir la commission d'instruction de la Cour.

Le bombardement, le 6 novembre 2004, du camp de Bouaké par les forces du président ivoirien d'alors Laurent Gbagbo avait causé la mort de neuf militaires français et d'un civil américain, et blessé 38 soldats. L'armée française avait immédiatement détruit l'aviation ivoirienne, provoquant une vague de manifestations antifrançaises.

Peu après, quinze mercenaires russes, bélarusses et ukrainiens avaient été arrêtés à Abidjan par l'armée française, mais relâchés quatre jours plus tard. Puis, le 16 novembre 2004, huit Bélarusses avaient été arrêtés au Togo, parmi lesquels deux pilotes des avions Sukhoï-25 qui avaient mené le bombardement, avant d'être libérés.

Au cours de l'enquête, la juge d'instruction avait pointé le rôle des trois ministres dans les dysfonctionnements ayant permis ces libérations. Michèle Alliot-Marie, Dominique de Villepin et Michel Barnier étaient alors ministres de la Défense, de l'Intérieur et des Affaires étrangères. Ne pouvant instruire sur leurs actes, la juge avait demandé en février 2016 la saisine de la CJR. Mais le procureur général d'alors, Jean-Claude Marin, s'était abstenu.

Avec AFP