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APRNEWS - Sénégal : Des députés condamnés à de la prison pour coups et blessures

Amy Ndiaye - Assemblée Nationale - Sénégal
Lundi, 2 janvier 2023

APRNEWS - Sénégal : Des députés condamnés à de la prison pour coups et blessures

APRNEWS - Deux députés sénégalais de l'opposition ont été condamnés lundi à six mois de prison pour avoir frappé un collègue député à l'Assemblée nationale.

APRNEWS - Le 1er décembre, le député Massata Samb a attaqué sa collègue Amy Ndiaye depuis la tribune pour des déclarations qu'elle avait faites contre Moustapha Sy, le chef d'un membre de la principale coalition d'opposition, le Parti de l'unité et du rassemblement, qui n'est pas député mais est un marabout influent au Sénégal.

Les images qui ont pris d'assaut les médias sociaux sénégalais montrent Massata Samb et son collègue Mamadou Niang giflant et donnant des coups de pied à la femme enceinte Mme Ndiaye dans le ventre lors d'un rassemblement.

Amy Ndiaye a été hospitalisée après l'incident et risque de perdre le bébé qu'elle porte, a déclaré son avocat Baboucar Cissé lors du procès. Elle est sortie de l'hôpital, mais reste "dans une situation extrêmement difficile", a-t-il ajouté.

Les deux parlementaires, emprisonnés depuis le 15 décembre, ont été jugés le 19 décembre par le tribunal des flagrants délits de Dakar.

Le tribunal les a également condamnés lundi à payer une amende de 100 000 francs CFA  (150 euros) chacun, et "conjointement" des dommages et intérêts de cinq millions de francs CFA (7 625 euros) pour "coups et blessures" sur Amy Ndiaye, membre de l'élection présidentielle. fête.

Le parquet avait requis deux ans de prison.

Les deux députés n'étaient pas présents lundi lors de la lecture du jugement. "Ils resteront en prison pendant que nous ferons appel", a déclaré à l'AFP Abdy Nar Ndiaye, l'un de leurs avocats.

Malgré les images, ils avaient démenti lors du procès avoir frappé leur collègue.

La défense des deux députés avait fait valoir que le procès ne pouvait avoir lieu en raison de l'immunité parlementaire de leurs clients, mais le tribunal les a rejetés.

L'incident a été perçu comme symptomatique des tensions entre l'opposition et la majorité, des violences faites aux femmes et du statut intouchable des marabouts.

Le camp présidentiel a perdu sa majorité absolue aux élections législatives de juillet, ce qui a donné un quasi-équilibre des pouvoirs à l'Assemblée dans un contexte politique tendu.

Le président Macky Sall, élu en 2012 pour sept ans et réélu en 2019 pour cinq ans, reste muet sur ses intentions pour la présidentielle de 2024.

Source : africanews