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APRNEWS: Joe Biden au côté de son fils, coûte que coûte

APRNEWS- Joe Biden au côté de son fils, coûte que coûte
Mercredi, 13 septembre 2023

APRNEWS: Joe Biden au côté de son fils, coûte que coûte

APRNEWS- (Washington) Il se peut que Joe Biden s’inquiète des conséquences des déboires de son fils sur sa campagne pour se faire réélire en 2024, mais le président américain ne l’a jamais montré.

APRNEWS- Hunter Biden, avec son passé semé de dépendances et ses relations d’affaires troubles, est régulièrement la cible d’une droite américaine vent debout contre son père. 

Cette hostilité a débouché mardi sur le lancement par les républicains d’une enquête en destitution du chef de l’État. 

L’enquête, qui va examiner si le président a menti au sujet des affaires de son fils en Ukraine et en Chine, pourrait se transformer en casse-tête pour la Maison-Blanche avant la présidentielle. 

Hunter Biden se voit notamment reprocher d’avoir accepté en 2014 un mandat d’administrateur du groupe gazier ukrainien Burisma, alors que son père était vice-président. Donald Trump a même accusé Joe Biden d’avoir obtenu le limogeage d’un procureur ukrainien pour protéger Burisma de poursuites pour corruption. 

Certains voient en Hunter, 53 ans, le mouton noir d’une famille victime de la tragédie, mais le président n’a jamais failli dans son soutien à son seul fils survivant.

« Mon fils n’a rien fait de mal. J’ai confiance en lui », a dit Joe Biden récemment au sujet des accusations de fraude fiscale et de détention illégale d’armes à feu pesant sur Hunter. 

« Espoir perdu » 

Les liens des Biden se sont forgés sur le terreau de la tragédie. 

En 1972, la mère de Hunter, Neilia, et Naomi, sa petite sœur, avaient trouvé la mort dans un accident de voiture. Hunter avait subi des fractures au crâne tandis que son grand frère Beau avait été grièvement blessé. 

« Au début, la douleur avait semblé insurmontable », avait écrit Joe Biden dans « Promets-moi papa », ses mémoires publiées en 2017. 

Fraîchement élu sénateur, Joe Biden avait prêté serment à l’hôpital. Ils vécurent à trois jusqu’à ce qu’il rencontre sa seconde épouse, Jill.  

Et si les deux frères ont « toujours été là l’un pour l’autre » depuis l’enfance selon Joe Biden, Hunter a vécu dans l’ombre de Beau, officier lors de la guerre en Irak, et qui semblait promis – à en croire son père – à une destinée présidentielle. 

Diplômé en droit de Yale, Hunter s’est essayé à plusieurs métiers avant d’atterrir dans un fonds d’investissement contrôlé par la famille et d’ouvrir son cabinet de consultants à la fin des années 2000. 

Mais ses dépendances à la drogue et à l’alcool s’aggravent. En 2014, il fut renvoyé de la réserve de la marine après un contrôle positif à la cocaïne. 

Et la mort en 2015 de son frère aîné d’un cancer du cerveau à l’âge de 46 ans précipite sa chute. 

« Après la mort de Beau, je ne m’étais jamais senti aussi seul. J’avais perdu espoir », raconte-t-il dans son livre « Les Belles choses » paru en 2020. 

« Jamais abandonné » 

Son mariage explose et il perd le droit de garde de ses trois filles. Son ex, Kathleen Buhle, avait raconté combien ses dépendances étaient devenues incontrôlables sur fond de notes salées dans les bars à effeuillage et les magasins d’alcool. 

Puis Hunter a une liaison éphémère avec la veuve de Beau, et une fille avec une femme originaire de l’Arkansas – enfant dont l’existence n’a été reconnue que récemment par les Biden.  

Les ennemis de son père ont également publié des dossiers, des photos scabreuses et des courriels problématiques tirés de son ordinateur portable, pour accuser le père d’entretenir des relations de népotisme toxiques avec son fils.  

Le président, qui lui même ne boît pas, a malgré tout toujours répondu présent.

« Il ne m’a jamais abandonné », a écrit Hunter Biden sur son père. « Par moments, sa persévérance me mettait hors de moi. J’essayais de disparaître dans un trou noir avec l’alcool ou la drogue et puis il était là, débarquant une nouvelle fois avec sa lanterne ».  

Hunter assure ne plus rien prendre depuis 2019 à la suite d’une intervention de sa seconde femme Melissa, avec qui il a eu un fils, et de son père. 

Il s’est mis à la peinture, mais s’est attiré une nouvelle polémique quand des acheteurs anonymes ont déboursé des centaines de milliers de dollars pour acquérir ses œuvres. 

Joe Biden a gardé son fils près de lui cette année, l’emmenant par exemple en Irlande en avril. 

Mais des alliés anonymes du président cités récemment par le New York Times ont déclaré que Joe Biden s’était ainsi attiré « des distractions politiques entièrement évitables ».