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APRNEWS: être président n'est "plus une obsession" pour Laurent Gbagbo

APRNEWS- L'ancien président ivoirien Laurent Gbagbo lors d'une conférence de presse à Abidjan, le 22 août 2023. © Sia Kambou / AFP
Mercredi, 23 août 2023

APRNEWS: être président n'est "plus une obsession" pour Laurent Gbagbo

APRNEWS- L'ancien chef de l'Etat ivoirien Laurent Gbagbo a affirmé mardi que redevenir président n'était "plus une obsession" pour lui, tout en laissant la porte ouverte à une candidature à la prochaine élection présidentielle en 2025.

APRNEWS- "J'ai voulu être président, je l'ai été (...) mais ce n'est plus une obsession", a déclaré M. Gbagbo qui a dirigé la Côte d'Ivoire de 2000 à 2011. 

"Si mes camarades estiment qu'il n'y a pas mieux que moi pour les échéances à venir, alors on se mettra en route pour travailler", a-t-il ajouté, lors d'une conférence de presse fleuve de près de trois heures, à Abidjan. 

Pour l'heure, Laurent Gbagbo est radié des listes électorales et ne pourra pas voter aux élections locales du 2 septembre. 

« Mon rôle, dit-il, est de conduire mon parti au pouvoir » et « non de réorganiser l’opposition ivoirienne ».

Le leader du PPA-CI redoute des fraudes, mais cette fois-ci, il abandonne la stratégie du boycott : « Plus jamais nous nous ne manquerons les élections.

Parce que le fait d’avoir décidé, après mon arrestation, qu’on n’irait pas aux élections, nous a causé beaucoup de dommages.

Donc on ne peut plus manquer les élections. Donc nous dénonçons des fraudes, mais nous continuons à aller aux élections. »

Acquitté par la justice internationale de crimes contre l'humanité commis lors de la sanglante crise post-électorale de 2010-2011, il reste sous le coup d'une condamnation à 20 ans de prison en Côte d'Ivoire pour le "braquage" de la Banque centrale des Etats d'Afrique de l'Ouest (BCEAO) en 2011.

Cette condamnation, prononcée en 2018 alors qu'il était emprisonné à La Haye, avait entraîné la déchéance de ses droits civiques et politiques et donc sa radiation des listes électorales.

Mardi, il a dénoncé une "injustice", répétant qu'il n'était "pas un voleur" ni "un braqueur". '' qu'en Côte d'Ivoire, quand on cherche les voleurs, ce n'est pas de mon côté qu'on regarde ''.  Il assure qu'il combattra cette décision après le scrutin de septembre. 

Egalement interrogé sur la situation au Niger, pays ouest-africain où un coup d'Etat a renversé le président Mohamed Bazoum, M. Gbagbo s'est prononcé contre une éventuelle intervention militaire de la Communauté économique des Etats d'Afrique de l'ouest (Cedeao) pour y rétablir l'ordre constitutionnel. 

"Je souhaite que Bazoum soit libéré, mais je ne souhaite pas que cette guerre ait lieu. Ce serait la guerre la plus idiote", a-t-il dit, appelant la Cedeao à plutôt combattre "les terroristes" qui sévissent au Sahel.

 Laurent Gbagbo et trois de ses ex-ministres, rappelle-t-on, ont été condamnés à 20 ans de prison et 329 milliards FCFA d'amende en 2018 par la justice ivoirienne dans l'Affaire dite " Braquage de la BCEAO" pendant la crise post-électorale ivoirienne de 2010-2011. ​

APRNEWS avec AFP