APRNEWS - Selon le programme du candidat Tshisekedi, 2,6 millions d’emplois peuvent être créés dans les grandes villes du pays telles que Kinshasa, Lubumbashi ou Kisangani, en soutenant le développement des Très Petites Entreprises : formalisation minimale simplifiée, espaces de travail partagés et aménagés par type d’activité (mécanique auto, menuiserie, petit secrétariat, etc.), coaching, accès au micro-crédit, aide à l’embauche.

2,2 millions d’emplois sont prévus dans des activités nécessitant une main d’œuvre abondante comme les infrastructures rurales et l’assainissement des villes. Sont ainsi détaillés des programmes de forages d’eau, de solaire off-grid et de réhabilitation de routes rurales. La gestion des déchets urbains et le nettoyage des rues et autres lieux publics viendraient s’ajouter à ces actions. 

Enfin, 1,6 million d’emplois sont attendus dans l’agriculture et les services. Dans le secteur primaire, il s’agit de soutenir les agro-entrepreneurs, favoriser le développement de coopératives et d’agropoles, du micro-crédit et des canaux de commercialisation. Dans les services, le programme prévoit la multiplication des espaces de co-working pour les innovateurs et le soutien aux initiatives dans des domaines jugés porteurs tels que les services à la personne et aux entreprises, les industries créatives ou encore le numérique. 

A 10 jours du scrutin, 22 candidats sont encore en lice parmi lesquels le docteur Denis Mukwege, Prix Nobel de la Paix 2018 pour ses initiatives en faveur des femmes victimes de violences, Martin Fayulu qui fut en 2018 le candidat d’une coalition d’opposition au régime de Joseph Kabila, Moïse Katumbi, riche homme d’affaire et ex-gouverneur du Katanga, Floribert Anzuluni, candidat désigné par plusieurs organisations de la société civile, ou encore l’ex-premier ministre de Joseph Kabila, Adolphe Muzito. 

Selon les données de la Banque mondiale, la RDC connait depuis trois années une croissance soutenue : 8,9% en 2022 et 6,8% en 2023. Toutefois, du fait d’une inflation attendue en 2023 à plus de 20%, ce boom macroéconomique tarde à se répercuter sur la vie quotidienne des Congolais.