APRNEWS - Les réformes, projets et programmes qui y sont contenus sont nécessaires, réalistes et à notre portée pour la réalisation de cette ambition. Ce quinquennat sera donc, j’en suis persuadé, celui de l’explosion économique et des prouesses de bien-être dont chacun de nous sera fier d’être l’acteur. Bâtir un pays moderne, un pays résilient où il fait bon vivre, nécessite les efforts qu’ensemble nous consentons et qui portent déjà leurs fruits. Parce que nous voulons aller plus loin, le plus loin possible sur la route du développement, continuons donc sur cette lancée car il n’y a pas de doute, ainsi que je l’ai déjà dit : nos efforts nous exauceront immanquablement ».

Cette déclaration pleine d’engagement et d’ambitions du président de la République du Bénin, SEM. Patrice Talon,  qui préface le document relatif au  Plan d’actions du gouvernement (PAG) de la période 2021-2026, dévoile succinctement les défis, en matière de développement, que veulent relever le chef de l’Etat et son équipe pendant ce quinquennat. Des défis au nombre desquels figure le numérique et la cybersécurité. Il s’agit globalement concernant le numérique d’« apporter le haut et le très haut débit au plus près des populations et des entreprises béninoises par le biais des investissements publics et privés ».

Pour un coût estimatif de 207 milliards de Fcfa, le gouvernement a entamé résolument des investissements dans le domaine du numérique. Des travaux sont en cours à Cotonou, la capitale, et dans d’autres localités du pays afin que l’accès à internet soit plus aisé au Bénin. Les résultats attendus dans le cadre du PAG 2021-2026  s’agissant du numérique sont « les capacités internet pour 8 sites Haut Débit  étendues de 40 à 100 GBPS, l’aménagement numérique des grands projets d’infrastructure, des services numériques développés dans le domaine agricole, le réseau numérique de l’administration et la connexion des institutions et structures publiques éligibles renforcés et des réseaux d’interconnexion sectoriels sont mis en place ».

Le boom de la 2e année du PAG en matière de numérique 

Concernant d’autres enjeux liés au secteur du numérique, il sera question durant ce quinquennat d’ « adopter les services et usages numériques innovants et de qualité dans tous les secteurs de la vie économique et sociale ». Des investissements d’un coût estimé à 46 milliards de Fcfa  sont en train d’être consentis par l’Etat  afin d’atteindre d’ici 2026 les résultats suivants : Renforcer

l’adoption des usages numériques par la population, accroître l’utilisation du numérique pour améliorer les performances de l’éducation, renforcer les compétences des agents de l’Etat dans le domaine du numérique, mettre les services innovants via l’intelligence artificielle et autres technologies modernes au service de la transformation économique et sociale du Bénin, étendre le  Réseau Béninois d’Éducation et de Recherche (RBER), construire des salles numériques et réaliser le Bénin Digital Tour.

Cette deuxième année du PAG en matière de numérique est en plein boom. Plusieurs innovations ont vu le jour depuis 2021. On pourrait citer, par exemple,

Le Data center national  qui a été bâti et est fonctionnel depuis plus de deux ans. Il a été construit selon les normes internationales pour stocker et sécuriser les données de tous les clients au Bénin. Il est donc ouvert aux entreprises publiques et privées. A noter que le Bénin a mis sur pied une Stratégie nationale d’intelligence artificielle et des méga-données. Des avancées notables sont constatées dans ce domaine.  Au nombre des projets importants du PAG 2 numérique  figure la télévision numérique terrestre qui permet aux téléspectateurs béninois d’être en interaction avec sa télévision. Depuis le 17 février 2022, le pays a fait son entrée dans la TNT.

Le taux de pénétration d’internet au Bénin s’est  amélioré et le gouvernement a demandé aux fournisseurs privés de revoir les prix à la baisse. Il s’agit là d’un engagement gouvernement qui s’est concrétisé. Au niveau des start-up, le Bénin affiche un élan prometteur et digne d’intérêt. En labélisant les start-up, le pays s’est hissé dans la liste restreinte des pays africains qui ont compris que cet écosystème est indispensable pour le développement.  On peut l’affirmer sans se méprendre que le ministère du numérique et de la digitalisation qui a initié la « start-up week » et a rencontré les start-up au Bénin pour recueillir leurs préoccupations et leurs attentes afin de mieux les encadrer a eu le nez creux. Les innovations et les réformes dans le numérique se poursuivent  pour hisser le Bénin au rang d’exemple comme l’est devenu le Rwanda.

Le Bénin, la SMARTGOUV et l’Indice GTMI  

Le Conseil des ministres présidé par le président Patrice Talon en date du mercredi 18 mars 2020 a adopté un projet de décret relatif à la plateforme nationale d’interopérabilité et fixation des règles de sa gestion et de son utilisation. Par cet acte, la République du Bénin se rapproche ainsi résolument d’une administration intelligente dite SMARTGOUV. Il s’agit in fine de la mutualisation des informations dans l’administration publique. Cela grâce à l’outil que représente la plateforme nationale d’interopérabilité qui n’est rien d’autres qu’une suite logique des réformes en cours dans le secteur du numérique.

La plateforme nationale d’interopérabilité a pour but de favoriser le partage et la réutilisation des informations auprès des structures de l’administration publique pour accroître son efficacité et réduire les coûts aux usagers; l’amélioration de la qualité des services fournis à ceux-ci par la mise en cohérence des services dématérialisés ; la pérennisation des systèmes d’information publics par l’emploi des normes et standards internationaux ; la maîtrise et la réduction des coûts liés au développement et à la maintenance de solutions.

En franchissant cette étape importante, le Bénin instaure une modernité dans la gestion des données et des informations dans l’administration mais aussi rend la vie facile aux Béninois en leur offrant la célérité, la réduction du coût et l’amélioration de la qualité des services dématérialisés. La mise en œuvre de l’administration intelligente ou SMARTGOUV se poursuit résolument avec des étapes franchies pour le grand bonheur des usagers qui verront ainsi se concrétiser la dématérialisation des procédures administratives dans tous les secteurs de l’administration publique (santé, éducation, justice, agriculture, tourisme, industrie, finance).

Autre acquis du gouvernement béninois à mentionner.  C’est le classement honorable du Bénin  au niveau de l’indice GTMI 2022. En effet, après la mise à jour des groupes GovTech Maturity Index (GTMI) et l’achèvement de l’ensemble de données GovTech sous-jacents en octobre 2022, le Bénin a doublé sa performance d’il y a deux ans. Le pays est maintenant classé 8e ex-aequo avec le Rwanda, pour une notation à 0,68.

Prenant en compte 198 économies et assistant les praticiens dans la conception de nouveaux projets de transformation numérique, le GTMI est un indice de la Banque mondiale qui mesure les aspects clés de quatre domaines d’intervention GovTech : soutenir les systèmes gouvernementaux de base, améliorer la prestation de services, intégrer l’engagement des citoyens et favoriser les facilitateurs GovTech.

Le GTMI a pour objectif de mesurer la manière dont un gouvernement se sert de la technologie numérique pour se transformer. Et ce, dans le but d’être beaucoup plus efficient, efficace et transparent, avec le citoyen au centre des réformes. Classé en catégorie C en 2020, le Bénin a fait un bond en passant à la catégorie B en 2022,preuve de sa performance sur les différents axes de notation.