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Le Kremlin juge « positif » que Biden veuille une « désescalade »

Aprnews - Le Kremlin juge « positif » que Biden veuille une « désescalade » - Actualité - Russie
Vendredi, 16 avril 2021

Le Kremlin juge « positif » que Biden veuille une « désescalade »

Le Kremlin a jugé « positif » vendredi l’appel à la désescalade russo-américaine de Joe Biden, estimant que Vladimir Poutine était sur la même ligne, donnant corps à l’idée d’un sommet entre les deux hommes.

Le Kremlin juge « positif » que Biden veuille une « désescalade » | La  PresseComme c’est la coutume après chaque vague de sanctions, la présidence russe a aussi qualifié d’« inacceptables » les nouvelles mesures punitives annoncées contre Moscou par Washington jeudi.

Néanmoins, le Kremlin s’est montré vendredi plutôt satisfait des mots du chef de l’État américain.  

« Le président Poutine a (le premier) parlé de la nécessité de normaliser les relations et d’une désescalade. Il en parle de manière consistante. C’est une position dont il est persuadé », a dit le porte-parole de la présidence russe, Dmitri Peskov.
« De ce point de vue, c’est donc positif que les points de vue des deux chefs d’État coïncident », a-t-il ajouté, relevant néanmoins que Washington et Moscou ont une multitudes de désaccords.

L’administration du président des États-Unis a rendu publique vendredi une vague de sanctions visant la Russie en riposte à une série d’actes imputés à Moscou, dont une cyberattaque géante et des ingérences dans les élections américaines de novembre. Moscou dément toute implication.

Depuis son arrivée au pouvoir, Joe Biden promettait d’être nettement plus ferme que son prédécesseur Donald Trump, accusé de complaisance à l’égard du maître du Kremlin. Il est allé jusqu’à qualifier en mars Vladimir Poutine de « tueur ».

Mais le président américain a aussi proposé en début de semaine à son homologue russe un sommet en terrain neutre.

« Le moment de la désescalade est venu », a-t-il dit jeudi, jugeant nécessaire une rencontre bilatérale « cet été en Europe » pour « lancer un dialogue stratégique sur la stabilité » en matière de désarmement et de sécurité.

L’idée d’une telle rencontre a été bien accueillie à Moscou, M. Peskov revendiquant même vendredi que Vladimir Poutine avait le premier proposé un dialogue approfondi.

Il faisait référence à une invitation formulée le 18 mars à un dialogue public en ligne et en direct dès le lendemain, après que Joe Biden eut qualifié le président russe de « tueur ».  

L’offre, qui semblait plus être le prolongement d’une passe d’armes verbale, n’avait pas été retenue par la Maison-Blanche.  

La Finlande a elle proposé vendredi d’accueillir le possible sommet russo-américain. Elle avait déjà hébergé la rencontre entre Donald Trump et Vladimir Poutine en juillet 2018.

Sanctions et délires

Monde | Le Soleil - QuébecLa Russie et les États-Unis ont vu leur relations considérablement se dégrader depuis 2014 et l’annexion russe de la péninsule ukrainienne de Crimée. Même sous Donald Trump, qui ne cachait pas apprécier Vladimir Poutine, Washington a multiplié les sanctions.  

Celles annoncés jeudi, et auxquelles Moscou a promis de répliquer sous peu, impliquent l’expulsion de dix diplomates russes et interdisent certains achats de dette russe.

Elles visent aussi des sociétés accusées de soutenir les activités de piratage informatique du renseignement de Moscou.  

Il s’agit d’une riposte à la gigantesque cyberattaque de 2020, formellement imputée à la Russie, ayant utilisé comme vecteur SolarWinds, un éditeur américain de logiciels dont un produit a été piraté pour introduire une faille chez ses utilisateurs, y compris plusieurs agences fédérales américaines.

Directement mis en cause par Washington, le renseignement extérieur russe a balayé des « délires ».

Ce ballet russo-américain intervient à l’heure de tensions russo-ukrainiennes croissantes, l’Ukraine accusant Moscou de chercher un casus belli pour l’envahir et la Russie accusant Kiev de préparer une offensive contre les séparatistes prorusses de l’Est ukrainien.

Les Occidentaux ont appelé Moscou à réduire leurs forces dans la zone et témoigné leur soutien à Kiev. Le président ukrainien Volodymyr Zelensky est d’ailleurs à Paris vendredi pour en parler avec son homologue français Emmanuel Macron ainsi que la chancelière allemande Angela Merkel.

La Russie n’a cesse de dire que ses manœuvres n’ont rien de menaçant et estiment qu’il s’agit d’une réponse appropriée à la présence accrue de l’OTAN en Europe orientale et son soutien à l’Ukraine.

La presse