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Bénin : ce dont l’opposition refuse de parler concernant la prolongation de 45 jours du mandat présidentiel

ce dont l’opposition refuse de parler concernant la prolongation de 45 jours du mandat présidentiel - Actualité - Benin
Mardi, 13 avril 2021

Bénin : ce dont l’opposition refuse de parler concernant la prolongation de 45 jours du mandat présidentiel

Le 06 avril dernier, à minuit, quelques citoyens, induits en erreur par les messages pervertis de politiciens menant une vie de luxe à l’étranger, sont sortis dans la rue pour manifester contre une situation établie par la loi et connue par l’opposition depuis plusieurs mois.

En effet, il faut savoir que la nouvelle constitution prévoit un changement profond des échéances électorales béninoises en instaurant une transition vers des élections générales, moins coûteuses, plutôt que le modèle adopté.

Idéalement, il s’agissait de faire concorder les élections présidentielles, législatives et communales. Malheureusement, certains obstacles ont obligé les autorités à revoir la formule pour que les législatives et les communales aient lieu le même jour et que quelques semaines plus tard, ait lieu l’élection présidentielle. C’était possible de mettre ce projet à exécution dès 2021, seulement, 2026 offre une meilleure faisabilité. Les députés ont des mandats de 4 ans, le président de la république et les élus communaux en ont un de 5 ans.

Organiser les premières élections générales en 2021 suppose que les députés en place écourteraient leur mandat de deux ans et les maires prolongeraient le leur d’un an. Prolonger le mandat du président de 45 jours en 2021 et aligner les dates pour pouvoir organiser des élections générales en 2026 est la meilleure solution. Cela aura comme conséquence que les députés t élus en 2023 réduisent leur mandat d’un an. En 2026, ceux qui seront élus auront un mandat de 5 ans. Cela valait mieux que de prolonger leur mandat de 5 ans et de réduire celui des députés de deux ans.

Il a été décidé d’organiser les élections législatives et communales à la deuxième quinzaine du mois de janvier. Selon les textes, après la déclaration de candidature, il faut cinquante  jours avant le début de la campagne électorale qui elle dure deux semaines, soit 15 jours francs. Ajoutés aux 50 mentionnés plus haut, on obtient 65 jours. Après l’élection présidentielle et les résultats, le délai du contentieux allonge les 65 jours à au moins 80 jours.

Idéalement il faut donc organiser les présidentielles 3 mois après les élections législatives et communales. Ce délai ne permet pas de garder les anciennes dates et c’est ce qui a conduit à l’allongement de 45 jours du délai pour permettre de respecter le nouveau programme électoral sans organiser une vacance du pouvoir. Tous ces détails étaient connus par les partis d’opposition depuis plusieurs mois et ils ont eu le temps de contester ces textes qui ont suivi la procédure prévue par la loi pour un changement de constitution. Pourtant, certains leaders de l’opposition attendent le scrutin pour perturber la quiétude de la population par des actions majoritairement illégales. De quoi se demander si le bien-être du peuple leur importe autant que le contrôle du pouvoir.