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Territoires palestiniens: à Ramallah, la répression continue

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Mardi, 24 août 2021

Territoires palestiniens: à Ramallah, la répression continue

À Ramallah, siège de l’Autorité palestinienne en Cisjordanie occupée, les arrestations reprennent. Ce week-end, encore une trentaine de militants ont été arrêtés pour avoir manifesté ou tenté de manifester en hommage au célèbre militant Nizar Banat, connu pour parler haut et fort de la corruption, battu à mort fin juin. Une répression qui enferme le pouvoir palestinien dans la peur de son propre peuple.

L’été n’a pas estompé la colère des Palestiniens face à la mort suspecte de Nizar Banat, juste après avoir été arrêté puis placé en détention par les forces de sécurité palestiniennes. L’enquête promise par Mahmoud Abbas et son gouvernement n’a pas avancé non plus. Mais la répression, elle, continue. 

Chaque fois ou presque, c’est la même chose : lors des manifestations à Ramallah, ou avant même qu’elles ne commencent, des arrestations… Les personnes interpellées sont de célèbres défenseurs des droits de l’homme, des universitaires, des avocats, des journalistes, des poètes, des écrivains, d’éminents syndicalistes ou simplement des militants palestiniens.

On retrouve aussi de nombreuses personnes ayant été préalablement arrêtées par les Israéliens. Souvent, les arrestations ne sont pas longues. Parfois, elles sont étendues. Mais selon des personnes interpellées et ressorties depuis, ces arrestations sont humiliantes, éprouvantes, violentes.

Derrière cette répression, la volonté de l’Autorité palestinienne semble claire : dissuader les Palestiniens, tenter coûte que coûte de supprimer ces voix discordantes, faire réfléchir plusieurs fois ceux qui pensaient venir manifester dans la rue ; empêcher de nouvelles scènes, comme celles qui ont eu lieu entre fin juin et mi-juillet, où des centaines de Palestiniens défilaient, pancarte « Mahmoud Abbas dégage » en main, chantant « non à la corruption et aux assassinats politiques ».

Les manifestants l’assurent, ils ne demandent que des réponses aux interrogations autour de la mort de Nizar Banat, veulent plus de représentation du gouvernement via des élections, et précisent qu’ils continueront « jusqu’à ce qu’ils obtiennent gain de cause ».

Aprnews avec Rfi