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Près d’un adulte sur six est obèse en France, d’après une étude

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Mercredi, 30 juin 2021

Près d’un adulte sur six est obèse en France, d’après une étude

L’obésité a continué à progresser ces dernières années en France et concerne désormais près d’un adulte sur six, tandis que le surpoids recule légèrement, atteignant 30 % de la population, montre une nouvelle étude qui évalue aussi pour la première fois l’obésité infantile. La corpulence est mesurée à partir de l’indice de masse corporelle (IMC), obtenu en divisant le poids (kg) par le carré de la taille (m2).

Quand il est muté, ce gène rend obèse et diabétique

Inférieur à 18,5 points, il indique une insuffisance pondérale, entre 18,5 et 25, une corpulence normale, entre 25 et 30 un surpoids, au-dessus de 30 une obésité, et au-delà de 40 une obésité massive. En 2020, 17 % des adultes étaient en situation d’obésité, soit près de 8,6 millions de personnes, contre 15 % en 2012 et 10,1 % en 2002, montre cette enquête présentée ce mercredi par la Ligue contre l’obésité. En revanche, la proportion de personnes en surpoids recule de deux points par rapport à 2012, à 30,3 %. Elle retrouve ainsi son niveau de 2000.

Les femmes plus touchées que les hommes

Au total, « près d’un Français sur deux est en situation de surpoids et/ou d’obésité », souligne la Ligue, fédération créée en 2014 pour « changer le regard sur l’obésité et améliorer la prise en charge médicale de cette maladie ».

« Si les femmes sont toujours plus touchées que les hommes », avec respectivement 17,4 % et 16,7 % d’obèses, « c’est auprès de ces derniers que les progressions sont les plus fortes, notamment sur l’obésité massive », « multipliée par trois en huit ans », souligne l’enquête. L’obésité a des causes multiples, dont l’alimentation, la sédentarité et certaines prédispositions génétiques. Elle est considérée comme un problème de santé publique majeur car c’est « un facteur de risque de pathologies chroniques (diabète, hypertension etc.) et a des conséquences psychologiques et sociales majeures (mésestime de soi, dépression, isolement, etc.) », souligne le ministère de la Santé.

Une corrélation avec le milieu social

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Selon l’enquête, 36 % des personnes obèses interrogées sont traitées pour hypertension, 20 % pour diabète et 18 % pour apnée du sommeil, contre respectivement 20 %, 9 % et 7 % parmi l’ensemble des personnes interrogées. « Elle peut se prévenir, notamment dans ses formes sévères, et doit être prise en charge de façon graduée et dans une approche pluridisciplinaire », ajoute le ministère qui rappelle que « le recours à la chirurgie n’est approprié que dans des cas très spécifiques ».

L’enquête ObEpi confirme que l’obésité est « corrélée au milieu social » : elle est « deux fois plus élevée chez les catégories populaires (employés et ouvriers) que chez les cadres (18 % contre 9,9 %). » Les disparités régionales restent fortes aussi, le Nord et l’Est étant davantage touchés : 22,1 % dans les Hauts-de-France, suivis par le Grand-Est (20,2 %) et la Normandie (19,8 %). Par ailleurs, l’obésité « croît progressivement avec l’âge » mais « sur les dernières années, c’est auprès des Français les plus jeunes » qu’elle a le plus progressé, passant de 5,4 % en 2012 à 9,2 % en 2020 chez les 18-24 ans.

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