Des milliers de militants se sont rassemblés mardi dans les rues d'Accra. Ils ont défilé pour la justice en signe de protestation pacifique contre le gouvernement du président ghanéen Nana Akufo-Addo et les violences de la police, qui a fait deux morts et quatre blessés dans le sud du pays fin juin.

Les manifestants ont scandé et brandi des pancartes indiquant : " Les jeunes sont au chômage et pleurent, réparez le pays !" ou "Les Ghanéens sont en train de mourir, Akufo-Addo réveille-toi !"

Dans le cortège, un jeune manifestant et organisateur de circonscription, Alisu Ibrahim, a accusé la police de tyrannie,

"Ils tuent notre peuple, c'est pourquoi nous protestons. Le système policier est faible. La police est remplie de tyrans et de groupes d'autodéfense, dont ils ont tué notre peuple."

"C'est pourquoi nous manifestons contre cet acte, que nous pensons être mauvais pour le pays. C'est pourquoi nous sommes ici."

La jeunesse ghanéenne élève la voix contre les difficultés économiques du pays depuis plusieurs semaines via le hashtag

Cette manifestation répondait à un appel du principal parti d'opposition du Congrès national démocratique (NDC) .

Il s'agit de la première grande manifestation dans le pays depuis que la Cour suprême a rejeté en mars l'appel du candidat du NDC John Mahama , qui contestait les résultats de l'élection présidentielle remportée en décembre par le président sortant Nana Akufo-Addo.

Selon la Commission électorale, le président Nana Akufo-Addo a été réélu avec 51,59 % des voix contre 47,36 % pour son prédécesseur et opposant John Mahama du NDC. Seuls 515 524 voix séparent les deux candidats.

Face au fardeau croissant de la dette publique et aux retombées de l'épidémie de coronavirus, le gouvernement a imposé de nouvelles taxes qui, combinées à la hausse des prix du carburant, ont provoqué le mécontentement de nombreux Ghanéens, résumé dans le hashtag #FixTheCountry.

Aprnews avec Africanews