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Égypte - Maroc : Les Pharaons dans le dernier carré

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Dimanche, 30 janvier 2022

Égypte - Maroc : Les Pharaons dans le dernier carré

Menés en début de match, Mohamed Salah et ses coéquipiers ont su réagir et assuré leur qualification pour les demi-finales de la Coupe d'Afrique des Nations, au bout des prolongations (2-1).

Les grandes équipes ne meurent jamais et l'Egypte est assurément immense à l'échelle du continent africain.

Un géant immortel capable de se sortir de toutes les ornières et de tracer sa route malgré les embûches ou les adversaires.

Au tour précédent, on ne donnait pourtant pas cher de la sélection emmenée par Carlos Queiroz, sortie en catimini de la phase de groupes après avoir notamment été essorée en ouverture par les virevoltants Nigérians.

C'était mal connaître Salah et ses partenaires qui sortirent une prestation convaincante au point de dominer la Côte d'Ivoire et de l'éliminer au bout d'une séance de penalty parfaite où Gabaski se mue en héros.

C'est donc avec 120 minutes dans les jambes, trente de plus que les Marocains, qu'ils abordaient ce quart de finale périlleux contre un adverse qui lui réussit peu et aux ambitions affirmées et assumées.

D'entrée, les hommes de Vahid Halilhodzic donnait du corps à leurs déclarations.

Positionnés haut, ils exerçaient une formidable pression et côté droit, Hakimi joua les détonateur.

Parti de son camp, le latéral du PSG avalait soixante-dix mètres balle au pied avant de se faire faucher dans la surface par Ashraf. Penalty logique, accordé après consultation vidéo, que se chargeait de transformer Boufal en prenant à contrepied le gardien adverse. On jouait depuis sept minutes et le duo infernal marocain avait déjà frappé.

On craignait pour l'Egypte mais les Lions de l'Atlas se relâchaient, et se laissaient endormir dans la chaleur de Yaoundé. Progressivement, la rencontre sombrait dans un faux rythme où les fautes se faisaient plus courantes que les actions. La mi-temps changea la physionomie.

Remplaçant le défenseur Hegazi, touché aux adducteurs, par Trezeguet, Queiroz donnait un nouveau visage à sa formation qui revint sur le terrain avec des intentions bien plus offensives. Cette nouvelle attitude se traduisit par de nombreuses vagues et fut rapidement récompensée par Salah.

En renard des surfaces, opportuniste, le capitaine égyptien reprenait un ballon mal repoussé par Bounou suite à une tête sur corner d'Abdelmonem. Le coup était rude et mis KO des Marocains conscients que tout était à refaire.

Pourtant, ils étaient tous proches de se faire surprendre à nouveau quelques instants plus tard. Sur un long dégagement, Marmoush était tout proche de faire basculer la rencontre mais Saïss parvint du bout du pied à retirer le ballon à l'attaquant égyptien qui filait seul vers le but.

Vahid Halilhodzic tenta alors un coup en se privant de Boufal, son joueur le pus décisif depuis le début de la CAN, pour lancer Rahimi.

Ce dernier faillit se révéler payant quand le Marocain délivra un centre impeccable repris par Saïss aux 6 mètres. A bout portant, le défenseur se vit marquer mais Gabaski d'un réflexe écarta le ballon sur sa transversale. Sur l'action, le portier égyptien se blessa.

Début d'un long mélodrame qui le vit arrêter par deux fois le jeu pour lui soigner son adducteur gauche et refuser de sortir malgré son évidente gêne et son incapacité à se déplacer latéralement.

La fin de match ne fut qu'une succession de fautes et d'actions hasardeuses entre deux équipes de plus en plus tendues, qui en vinrent presque au main dans les dix dernières minutes.

Il fallait en passer par les prolongations pour décider du sort de ce quart de finale et à ce petit jeu, l'Egypte n'a pas son pareil. Entré en jeu à la 80ème minute, Zizo déclenchait un mouvement à droite en adressant une passe à Salah. La star égyptienne profitait d'un marquage lâche pour prendre de la vitesse et pénétrer dans la surface.

Fixant Aguerd, il glissait du droit un centre millimétré repris victorieusement par Trezeguet au second poteau, au nez et à la barbe d'Hakimi.

Le Maroc ne se relèverait pas, incapable de porter le danger et d'ébranler le bloc solidaire et compact formé par Elneny et ses coéquipiers.

Pire, sur un ultime coup franc, où Bounou avait abandonné son but, les Lions de l'Atlas furent proches de se faire définitivement saigner mais Sobhi et Salah négocièrent mal le contre.

L'essentiel était toutefois acquis. Emmené par leur général en chef, les Pharaons venaient de repousser les ambitions du prétendants marocains aux larmes innombrables et d'envoyer un message à tout un continent. Le septuple lauréat de la CAN est toujours là et compte bien ajouter une huitième couronne à son palmarès.