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Constipation : Nos conseils pour lever le blocage

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Mardi, 14 mai 2019

Constipation : Nos conseils pour lever le blocage

APRNEWS-Ce trouble du transit très fréquent peut disparaître en rééquilibrant son alimentation. Des enquêtes le montrent : nous ne mangeons pas assez de fibres !

Stress, changement d’habitudes… L’intestin, organe capricieux, a tendance à se bloquer à la moindre contrariété. Les problèmes de transit intestinal sont fréquents en voyage, lors d’une hospitalisation et dans toutes les situations où l’accès aux toilettes est compliqué.

Moins de trois selles par semaine

Traditionnellement, la constipation se définit par moins de trois selles par semaine. Mais le Pr Thierry Piche, gastro-entérologue, préfère y englober « un sentiment d’insatisfaction ». Cette vision plus large montre à quel point la constipation peut vous gâcher la vie. Chacun d’entre nous a connu ce désagrément. Mais, 10 à 20 % de la population le vivent de manière chronique, depuis plus de six mois.

Il est parfois difficile d’en identifier la cause. En consultation, le gastro-entérologue vérifie par un bilan sanguin qu’il n’y a pas d’insuffisance rénale, de problème thyroïdien ou une anémie. En cas d’aggravation des symptômes ou d’antécédents familiaux de cancer du côlon, il va proposer une exploration du côlon par coloscopie.

Il peut aussi rechercher une cause médicamenteuse, sachant que les traitements antidouleur à base de morphine ou les anti-hypertenseurs ralentissent le transit. Mais, bien souvent, les véritables raisons sont à rechercher du côté de l’hygiène de vie.

Rester à l’écoute de son corps
Tous les matins, l’intestin envoie des signaux qu’il est important d’écouter sous peine de dérégler une belle mécanique. Alors que nous sommes encore endormis, le tube digestif se remet en route vers quatre ou cinq heures du matin.

« Le petit déjeuner, qui est pris entre six et huit heures, déclenche le réflexe gastrocolique. Il faut respecter ce mouvement physiologique car c’est le meilleur moment pour aller à la selle. Si ce besoin n’est pas respecté, on réprime le réflexe et on émousse la sensation de besoin », explique le Pr Piche

Dans l’idéal, il faudrait s’installer tranquillement dans des toilettes calmes, propres et bien isolés. Beaucoup de personnes sont devenues constipées dans l’enfance parce que les sanitaires de leur école étaient sales et manquaient totalement d’intimité.

Enrichir son alimentation avec des fibres
Des études montrent qu’une alimentation suffisamment riche en fibres, soit 25 à 30 grammes par jour, augmente la fréquence des selles. Or, les Français, en particulier les femmes et les enfants, sont loin du compte.

Les fibres issues des fruits, des légumes ou des céréales complètes ne sont que partiellement digérées dans l’intestin et retiennent l’eau. Ce phénomène amplifie le volume des selles et l’évacuation s’en trouve facilitée.

Pour ne pas risquer des ballonnements et des douleurs intestinales, il faut augmenter progressivement ses apports en fibres, sur une dizaine de jours.

Les aliments riches en fibres
Les amandes avec peau : 12,6 g
Les figues séchées : 11,4
Les haricots rouges cuits : 7,3
Les framboises fraîches : 6,7
Les pruneaux : 5,8
Le pain complet : 5,6
Les poireaux cuits : 3,2
Pour 100 grammes

Pas besoin de boire plus d’eau que d’habitude. Cependant, les eaux minérales riches en magnésium (Hépar, Rozana...) ont des propriétés laxatives.

Utiliser les laxatifs avec prudence

Il existe différentes familles de médicaments laxatifs. Beaucoup sont en vente libre en pharmacie. « 20 % seulement sont ordonnés par un médecin », constate le Pr Piche.

S’il n’y a pas de risque à prendre un laxatif en automédication, le spécialiste recommande plutôt de suivre les conseils d’un médecin, pour être sûr de prendre un produit adapté.

Les laxatifs dont le principe actif retient l’eau, ce qui augmente le volume des selles, (polyéthylènes glycol, macrogols, mucilages, psyllium, ispaghul...), sont donnés en première intention.

En cas d’échec, on peut passer aux laxatifs stimulants (administrés par voie rectale), de préférence moins de dix jours, car ils peuvent altérer la muqueuse du côlon. Les produits à base de plantes comme le séné, la bourdaine ou la rhubarbe doivent également être limités à moins de dix jours.

Avec Santé Magazine