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Chine : Pékin limoge son représentant à Hong Kong

APRnews - photo de Wang Zhimin ex représentant de Pékin à Hong Kong
Samedi, 4 janvier 2020

Chine : Pékin limoge son représentant à Hong Kong

Pékin (AFP) - La Chine a annoncé samedi que son principal représentant à Hong Kong serait remplacé, un changement qui intervient à un moment où le conflit est inondé par des manifestants favorables à la démocratie dans la région autonome. Wang Zhimin, 62 ans, "a été démis de ses fonctions de directeur du bureau de liaison" et remplacé par Luo Huining, a indiqué CCTV. Le responsable a été nommé à la tête de cette organisation basée à Hong Kong en 2017, qui détient le pouvoir de Pékin dans l'ancienne colonie britannique depuis son transfert à la Chine en 1997. Le nouveau chef du bureau, Luo Huining, est l'ancien chef de la province du Shanxi (centre). À 65 ans, il a été nommé vice-président de la commission économique et financière du Parlement chinois fin décembre, selon les médias locaux. Cette nomination intervient à un moment où la zone autonome est frappée depuis juin par un conflit sans précédent par sa durée et sa violence et que les autorités locales ne peuvent apaiser au détriment de Pékin. Lau Yui-siu, un commentateur politique, a déclaré que la Chine cherchait une réponse économique à la crise. La nomination de Luo "indique que Pékin se concentrera sur les politiques de développement économique, l'amélioration des conditions de vie et l'intégration des populations", a-t-il déclaré. Luo Huining "a gouverné certaines provinces défavorisées (...) et a ainsi acquis une expérience différente de celle des fonctionnaires ayant une formation juridique et politique comme Wang Zhimin", a déclaré son prédécesseur. En vertu du principe "un pays, deux systèmes", Hong Kong jouit théoriquement d'une semi-autonomie et de libertés très étendues, telles que la justice indépendante et la liberté d'expression, qui n'existeront en Chine continentale qu'en 2047. Cependant, le territoire de plus de 7 millions d'habitants a été ébranlé depuis juin par des manifestations souvent violentes de militants qui dénoncent l'ingérence croissante de Pékin dans ses affaires et appellent à des réformes démocratiques. Le bureau de liaison, symbole de la présence de Pékin à Hong Kong, a été à plusieurs reprises pris pour cible par des manifestants. En juillet, il était principalement la cible de lancers d'œufs et de graffitis. Pékin a par la suite dénoncé des actions "absolument insupportables" et a appelé à "punir les coupables".