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APRNEWS : Présidence du PDCI - Que veut encore Venance Konan à Tidjane Thiam ?

APRNEWS - Présidence du PDCI - Que veut encore Venance Konan à Tidjane Thiam ? Par Jean Clotaire Tétiali
Mercredi, 20 décembre 2023

APRNEWS : Présidence du PDCI - Que veut encore Venance Konan à Tidjane Thiam ?

APRNEWS - Ce nième acharnement contre Tidjane Thiam ne part d’aucun fait juridique avéré, d’aucun élément de vérité irréfutable ; L’approche de l’écrivain-journaliste, loin de s’appuyer sur la raison ou des faits tangibles, alimentent plutôt une position émotionnelle. A mille lieux d’être innocente, la démarche de Venance Konan apparait comme portant la vocation de fragiliser l’ex-Dg de Crédit Suisse. Nous allons en explorer l’ossature et soumettre à l’analyse ses différents points d’articulation.

APRNEWS - Venance Konan parait désormais à bout d’argument dans ses critiques contre Tidjane Thiam. Le verbe finalement essoufflé, l’homme se contente de se faire l’écho des derniers développements politiques qui ont prévalu dans le parti de Houphouët Boigny, embouchant la même trompette que Guikahué, Jean Louis Billion et Thierry Tanoh. D’une faiblesse d’anthologie, son argumentaire se structure autour de deux points essentiels : ‘’la candidature de Tidjane Thiam à la présidence du PDCI’’ et ‘’l’opacité et le manque de démocratie supposés autour de l’organisation de l’élection du président du PDCI’’. 

De la candidature de Thiam

Venance lance catégorique ! : « Thiam est parti de son pays depuis 24 ans, voir ailleurs si l’herbe n’était pas plus verte. Il ne militait donc plus au PDCI dont il n’est plus membre du bureau politique. 

Venance Konan, sur ce coup-là, a méconnu les vérités de l’histoire. Ou peut-être n’est-il qu’un adepte de l’athlétisme de la parole. C’est-à-dire un amoureux de la parole foisonnante, mais très peu soucieuse de la morale. 

La candidature de Thiam doit s’analyser à l’aune des dispositions statutaires du parti : Chassé par le coup d’état de 1999, Thiam est resté quand même membre du bureau politique. Selon les textes, cette qualité ne se perd que par la démission personnelle de celui qui la détient, ou par un acte de démission pris à son égard par le congrès du parti. Aucun document de démission n’ayant pu être exhibé contre lui, Thiam demeure le cadre du PDCI qu’il a toujours été, seulement redevable d’arriérés de cotisations en raison de son absence du pays. L’ex-ministre, dès son retour en Côte d’ivoire, a honoré ses obligations en qualité de membre du bureau politique. Les montants qu’il a payés et pour une période de 10 ans, correspondent bien mathématiquement à cette qualité. Sa situation s’est donc normalisée conformément au principe juridique de la régularisation, un mécanisme de droit qui consiste à purger un acte d'un vice qui l'entache, afin de lui épargner une censure qui le ferait disparaître de l'ordre juridique. Cependant, Venance n’a pu s’empêcher, une fois encore, de conclure : « Thiam ne remplit donc pas les conditions pour être candidat ».  Aussi continue-t-il de parler, de manière compulsive, de 24 ans d’absence du pays de Thiam. 

En vérité, par les effets d’une cécité et d’une surdité procédant de sa haine viscérale contre Thiam, Venance ne peut voir que la candidature du banquier ivoirien jouit de la légitimité des nombreux soutiens qui la caractérisent au sein du PDCI et sur le plan national. Il ne peut, non plus, entendre que tous ces désistements de candidats au profit de l’ex-ministre sont des renforts à cette légitimité. Enfin, par les vertus de l’acte de paiement intégral de ses cotisations, acte juridiquement régulateur, Tidjane Thiam est plus que légitime. D’ailleurs, comme en témoignent aussi les nombreux soutiens d’élus de la nation qui accordent leurs suffrages au polytechnicien. 

Alors, derrière la figure grimaçante de Venance Konan de faire le bien aux militants du PDCI par ses malveillantes dénonciations, il faut fustiger l’ardeur furieuse et opiniâtre d’un journaliste en mission de déstabilisation contre une et même personne, un candidat politique. Son obstination déraisonnable à fragiliser Tidjane Thiam, devrait plutôt inciter tout lecteur de ses écrits à la prudence. Enfin, on peut aussi se demander ce que cache cette haine qui ne sait pas s’arrêter.

De l’opacité et du manque de démocratie autour de l’organisation de l’élection au PDCI

Ce point de vue épousé par Venance Konan est en vérité inspiré d’une grossière théâtralisation qui avait vocation à impliquer la justice dans les débats intérieurs du PDCI. Tous ceux qui en étaient les fomenteurs avaient cru devoir cacher leur jeu derrière une déclaration de principe : « personne n’enverra le PDCI en justice ». La ‘’belle orchestration’’ s’est terminée, comme on le prévoyait, par des actions conjuguées de demandeurs en référé, renforcées par des déclarations concomitantes, visant toutes le report du congrès électif du parti. Mais aujourd’hui, sans effort exceptionnel, les cadres du PDCI ont trouvé la formule pour évacuer ces incompréhensions minimes que Venance Konan, l’oiseau de mauvais augure, compare, par abus de langage et à dessein, à un scandale politico-juridique. Ne lui en déplaise, le parti démocratique de Côte d’ivoire organise son congrès extraordinaire à Yamoussoukro, vendredi prochain. A moins que la justice ne décide d’un ‘’acharnement thérapeutique’’ contre un PDCI portant bien portant. 

Puisse Venance Konan, une fois pour toutes, retenir que les journalistes ont énoncé des règles pour dire leur fonction sociale, pour « codifier » leur pratique. Ce discours éthique est si répandu qu’il est perçu comme la véritable pierre angulaire sur laquelle repose tout l’édifice du journalisme. Il faut s’en accommoder, s’en emparer, car il permet au journaliste de prendre une posture et d’en retirer dignité et estime sociale. Frère Venance, l’honneur du journaliste serait d’exercer une magistrature de vérité, un pouvoir de vérité qui trouve sa légitimité dans des normes éthiques assumées comme telles. Notre honneur est dans l’effort que nous pourrions faire pour demeurer un véritable contre-pouvoir face à un pouvoir d’État supposé toujours abuser de sa puissance. Le journaliste n’est pas légitime à assurer un ‘’mandat exécutif secret’’, le conduisant à adhérer à une entreprise de déconstruction de l’opposition au nom de bénéfices matériels.

 

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Jean Clotaire Tétiali